Un comité de relance de l'usine CNP rencontrera le maire Gaétan Gamache
Rivière-du-Loup - Dans le but de relancer l'usine du Groupe C.N.P. inc., mise en faillite le 15 février dernier, un comité de relance a été formé par des travailleurs membres du Syndicat des employés du Groupe C.N.P (CSN). Une rencontre à cet effet est prévue avec le maire, Gaétan Gamache, le mardi 18 mars.
La Fédération du commerce ainsi que le Conseil central du Bas-Saint-Laurent, auxquels est affilié le syndicat, vont participer à la rencontre.
« La faillite vient au moins mettre un terme à une période d'indécision où personne ne savait sur quel pied danser quant à l'avenir de l'usine, lance Normand Michaud, président intérimaire du syndicat. Maintenant que les choses sont claires, nous n'avons plus rien à perdre à tenter par tous les moyens de relancer l'usine et de retrouver nos emplois. C'est ce que veulent nos 130 membres et c'est ce que nous allons faire », a fait savoir le syndicat.
Le comité de relance a été mis en place après un vote unanime de la centaine de travailleurs présents lors d'une assemblée syndicale tenue le 16 février. Les membres du comité se sont activés rapidement. Les 5 et 11 mars, ils ont notamment rencontré l'ex-propriétaire, Denis Plourde, afin d'élaborer un plan d'action. Outre Normand Michaud, les travailleurs siégeant sur le comité sont Martin Caron, Robin Labrie, Nancy Desjardins et Éric Cloutier.
Rencontre avec le maire
Parmi les actions envisagées figure la rencontre prévue en matinée avec le maire de Rivière-du-Loup afin d'obtenir son soutien et trouver des partenaires d'affaires et des investisseurs crédibles et intéressés. Vont participer à cette réunion Normand Michaud, président intérimaire du syndicat, Serge Fournier, président de la Fédération du commerce de la CSN, ainsi que Ginette Pelletier, secrétaire-trésorière du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).
Pour Ginette Pelletier, du conseil central : « Les conditions pour une reprise nous apparaissent favorables: la demande pour les produits du porc ainsi que les marchés nationaux et internationaux sont excellents, l'usine et les équipements sont en très bon état, le savoir-faire et la volonté des 130 ex-employés de reprendre le travail sont là. Il ne reste plus qu'à trouver des investisseurs intéressés. C'est à ça qu'on va occuper notre temps dans les prochaines semaines. »
Parallèlement, les représentants du syndicat tentent de recouvrer les sommes dues aux 130 employés qui ont perdu abruptement leur emploi à la fin juin 2013. Il s'agit des indemnités salariales non versées, celles relatives aux vacances, les indemnités de départ et de préavis impayées liées à la faillite.
Une assemblée des créanciers, tenue le 10 mars, n'a pas permis aux travailleurs d'être rassurés quant au recouvrement des sommes, la valeur des actifs de l'entreprise étant presque inexistante. Rappelons qu'à la fin août 2013, l'Agence canadienne d'inspection des aliments avait mis fin aux opérations du Groupe C.N.P. inc. après que des irrégularités aient été observées dans l'étiquetage des produits. L'agence avait mis fin aux activités, précipitant l'entreprise au bord de la faillite.
8 commentaires
Est-ce que la fermeture était justifié et qui était au courant.
On peut se poser de grosses questions vis-à-vis la direction. Je sympatise avec les familles qui paient pour cette mauvaise gestion.
YS