Entrevue avec le propriétaire de Transport Rivière-du-Loup: Samuel Joncas
Rivière-du-Loup - Le plus récent numéro du feuillet économique du CLD de la région de Rivière-du-Loup propose une entrevue avec le propriétaire de Transport Rivière-du-Loup, Samuel Joncas.
Quel a été l’élément déclencheur qui vous a amené à devenir entrepreneur?
C’est le désir d’aller plus loin... mais aussi parce que le propriétaire de Transport Rivière-du-Loup, entreprise spécialisée dans le transport réfrigéré, n’avait pas de relève et qu’il croyait que j’étais apte à reprendre l’entreprise. J’ai vu l’opportunité puisque monsieur Bertrand Massé me mentionnait souvent durant mes premières années de travail la possibilité réelle d’acquérir l’entreprise. Au début, je ne croyais pas avoir les capacités financières d’acheter une entreprise de cette envergure (35 employés). Au commencement de ma carrière chez Transport Rivière-du-Loup, j’ai travaillé comme mécanicien tout en amenant de nouvelles façons de faire. Ces nouvelles méthodes de travail permettaient d’améliorer la rentabilité de l’entreprise et de diminuer les coûts. Et c’est comme cela que monsieur Bertrand Massé a cru en mon potentiel.
Venant d’un milieu familial modeste et étant très jeune, j’avais de la difficulté à concevoir que je reprendrais le contrôle de l’entreprise puisque mes parents ne pouvaient pas m’aider financièrement.
Pourquoi avoir acquis Transport Rivière-du-Loup? Pourquoi pas une autre entreprise?
Principalement, parce que je travaillais dans l’entreprise. Étant très jeune, le désir d’être entrepreneur s’intensifiait avec les années d’expérience. Le fait du manque de relève m’a permis de rêver à la possibilité de devenir propriétaire de l’entreprise.
Quelles ont été les conditions gagnantes qui vous ont permis de réaliser avec succès ce projet de transfert?
Premièrement, l’aide précieuse de monsieur Bertrand Massé, propriétaire de Transport Rivière-du-Loup. C’est lui qui a entrepris les démarches pour vérifier la possibilité du transfert de l’entreprise. Ces démarches ont été effectuées auprès de divers professionnels afin de s’assurer que tout irait bien lors du transfert. Il savait que j’avais le potentiel pour gérer l’entreprise mais pas nécessairement la capacité financière pour acquérir celle-ci. Et pour cette raison, j’ai acquis, en 2009, 25 % des actions. En 2011, je complétais l’achat des actions restantes, soit 75 %. Dans ce processus, j’ai apprécié l’aide du CLD et de la SADC pour les premières étapes du transfert.
On dit que les 100 premiers jours suivant un transfert d’entreprise sont importants pour, entre autres, mettre en place la crédibilité du nouveau propriétaire, faire connaître la nouvelle vision auprès du personnel en place, etc. De votre côté, comment cela s'est-il passé?
Cela s’est très bien passé. Je connaissais les clients étant répartiteur et j’avais aussi la responsabilité du transport ainsi que du département du garage. Étant à l’emploi de l’entreprise depuis 2002, je connaissais très bien les fournisseurs ainsi que les employés. Quand monsieur Bertrand Massé a annoncé le transfert aux employés, tout s’est très bien déroulé même considérant mon jeune âge parce que ces derniers me connaissaient très bien. Aussi, je poursuivais la vision de l’ancien propriétaire.
Avez-vous eu à vous entourer de ressources professionnelles externes pour mener à bien votre projet d’acquisition? Selon vous, est-ce nécessaire pour assurer le succès d’un tel projet?
C’est certain, étant donné l’importance de la transaction. On a eu besoin des ressources suivantes : comptable, notaire et fiscaliste. Pour le financement, le CLD, la SADC et les institutions financières ont été essentielles à la réalisation de mon projet. Le propriétaire a consenti à financer une balance de prix de vente qui fut très importante considérant la grosseur de la transaction. Cette balance de prix de vente démontre la confiance que monsieur Bertrand Massé avait à mon égard et a permis de rassurer les institutions financières.
Si on vous permettait un instant de reculer dans le temps, feriez-vous la même chose et pourquoi?
Oui, c’est certain. Je ne regrette rien. Le cheminement du projet s’est déroulé correctement et graduellement sans problème majeur. C’est une transaction gagnante-gagnante puisque ça m’a permis d’acquérir une bonne entreprise et à monsieur Bertrand Massé de vendre sa compagnie dans le domaine du transport qui est un secteur d’activités relativement difficile. Présentement, Monsieur Massé reste à l’emploi de l’entreprise comme chauffeur de camion.
Source : CLD de la région de Rivière-du-Loup
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