duBreton: nouvelle convention collective pour les 450 syndiqués
Rivière-du-Loup - Lors d’une assemblée générale tenue dimanche, les travailleurs à l’emploi de l’entreprise duBreton de Rivière-du-Loup, ont entériné à 92 % une entente de principe intervenue le 27 juin dernier.
L'entente d'une durée de sept ans vient ainsi mettre fin à une ronde de 24 séances de négociation amorcée au printemps 2013, dont 11 rencontres devant un conciliateur du ministère du Travail.
« Nous sommes très heureux du résultat d'acceptation de l'entente. Avec ce nouveau contrat de travail, nous obtenons d'importantes améliorations de nos conditions de travail. Et cela est principalement dû à la détermination et à la mobilisation de nos 450 membres qui ont constamment appuyé leur comité de négociation », a indiqué Gabriel Côté, président du Syndicat des travailleurs chez duBreton.
HAUSSES DE 11 à 17 %
Une fois signée, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu'en 2020. Elle prévoit des améliorations significatives, à commencer par un réaménagement des classes salariales qui entraînera une bonification du revenu de bon nombre de salarié-es. Des hausses salariales globales sont aussi consenties, variant de 11 % à 17 % selon la classification, en plus d'un montant forfaitaire de 2 % rétroactivement au 14 avril 2013, date d'échéance de leur dernière convention collective.
AUTRES MESURES
À ces gains s'ajoutent l'octroi de deux congés mobiles et une cinquième semaine de vacances après 20 ans de services. Les personnes salariées qui le voudront pourront aussi se prévaloir d'une retraite progressive grâce à de nouvelles dispositions. Ils obtiennent aussi le paiement du travail en heure supplémentaire après la journée normale de travail, une avancée importante pour les membres.
ANCIENNETÉ
Au chapitre des clauses, dites non pécuniaires, de nouvelles règles respectant l'ancienneté sont introduites pour mieux encadrer l'attribution des surcroîts temporaires de travail. Des progrès majeurs ont aussi été réalisés dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail, notamment par un renforcement du comité paritaire conforme à la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Des mesures de conciliations famille-travail sont introduites, dont l'octroi de congé sans solde. Enfin, les travailleurs obtiennent de meilleures garanties au chapitre du respect de la liberté d'action syndicale.
Cette entente vient mettre un terme à un contrat social d'une durée de 10 ans convenu entre le syndicat et l'employeur à la suite d'un incendie qui avait détruit l'entreprise alors située à Notre-Dame-du-Lac, en mai 2002. Ce contrat de travail de 10 ans a ainsi permis la reconstruction de l'usine à Rivière-du-Loup et la sauvegarde des emplois. Toutefois, la négociation des conditions de travail avait été limitée aux seules questions d'ordre financier, sans que la convention collective ait été véritablement négociée.
Pour Gabriel Côté, « cette entente vient marquer une évolution importante dans nos rapports avec notre employeur. Non seulement nous rattrapons le temps perdu sur le plan des conditions de travail, mais nous avons fait la démonstration que les syndiqué-es sont un atout incontournable dans la bonne marche de l'entreprise. L'employeur ne peut donc plus nous ignorer. »
Le Syndicat des travailleurs de Viandes du Breton est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui rassemble 32 500 membres et au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) qui regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) compte plus de 325 000 membres provenant de tous les secteurs d'activité tant privés que publics.
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