Cale sèche: Jean D’Amour est profondément déçu
Cacouna - L’abandon pur et simple du projet de cale sèche de Méridien Maritime n’enchante pas, on s’en doute, le ministre et député de Rivière-du-Loup - Témiscouata, Jean D’Amour. Si d’autres projets sont sur les planches, pensons notamment celui de TransCanada, celui-là, «on l’avait!», lance Jean D’Amour.
« S’il y avait eu entente avec le fonctionnaire du gouvernement fédéral, le bateau serait déjà au quai. On a tout fait… », laisse tomber le ministre responsable du Bas-Saint-Laurent et ministre délégué aux Transports et à l'Implantation de la stratégie maritime.
S’il ne cache pas que le promoteur Angelo Marcotte est un homme de chantier, aux propos parfois durs, M. D’Amour souligne que la documentation avait été « dans une bonne part » acheminée au fonctionnaire. Il reproche au fonctionnaire d’avoir étiré la sauce. « Est-il possible de s’ajuster à nos entrepreneurs? », s’est questionné Jean D’Amour.
Le ministre a rappelé que l’entrepreneur s’est trouvé coincé avec un immense navire de plus de 2 M$ devant quitter Terre-Neuve au plus tard le 15 novembre et sans permis pour accoster à Cacouna. « Nous avions demandé à M. Marcotte d’attendre, et il a attendu jusqu’à lundi. Lundi après-midi, nous n’avions toujours aucune réponse du fonctionnaire. On a échappé le projet pour toujours. »
M. D’Amour a rappelé qu’en 2012, le gouvernement libéral de Jean Charest avait consenti un prêt de 12 M$. « Nous faisions plus qu’y croire », a-t-il laissé tombé. Cette somme n’aura jamais été utilisée.
À noter que TransCanada qui a manifesté son intérêt pour les infrastructures portuaires n'a pas commenté l'abandon du projet de Méridien Maritime. « Tout ce qui est là reste, nous pouvons parfaitement cohabiter et c’est ce que l’on souhaite », avait souligné en avril dernier Philippe Cannon, porte-parole et lobbyiste pour TransCanada.
AVENIR
Le député de Rivière-du-Loup - Témiscouata refuse d'être pessimiste en ce qui a trait au port de mer de Cacouna. Il souhaite que la mésaventure de la cale sèche serve de guide aux futurs projets.
D’autres projets sont sur la table, principalement celui du terminal pétrolier de TransCanada, des filiations possible avec le port de Québec. Et comme tout bon développeur, il semble que Jean D’Amour se soit gardé une carte cachée au creux de sa manche. Un projet qu’il refuse de développer. « On en est aux balbutiements, mais on travaille », a-t-il conclu.
2 commentaires
Le pouvoir lui tient beaucoup plus à cœur que les bien-être de ces citoyens.
Heureusement, nous aurons tous droit à un peu de crème glacée à ses frais
dans un proche avenir qui j'ose le croire..... ne sera pas trop lointain.