L’Isle-Verte – Dans une lettre qu’elle adressait à la mairesse Ursule Thériault le 9 septembre dernier, Marie-Claude Larocque dénonçait l’immobilisme de la municipalité de L’Isle-Verte dans l’affichage qui permettrait à des commerces d’avoir plus de visibilité et de faire en conséquence de meilleures affaires.

Propriétaire de la savonnerie artisanale « La mouse de mer », un petit commerce qu’elle opère depuis maintenant trois ans à son domicile de la rue St-Jean-Baptiste, Mme Larocque exigeait dans sa lettre que la municipalité prépare et installe les pancartes appropriées annonçant son commerce aux abords de la route 132 et de l’autoroute 20 avant le 1er mai 2015.

Elle attendait un retour de la municipalité sur sa demande le 15 octobre dernier, ce qui lui donnerait le temps de réfléchir avant de renouveler son adhésion à l’Association touristique régionale (ATR) pour une parution dans son prochain guide promotionnel pour la saison 2015-2016.

Elle dit avoir reçu mardi dernier un premier appel du directeur général de la municipalité, Guy Bérubé et qu’elle en attendait un autre vendredi dernier. Ce deuxième appel n’est jamais venu. Le vendredi 14 novembre était la date limite pour réserver un espace dans le guide promotionnel de l’ATR. Mme Larocque ne sait toujours pas quelles sont les intentions de la municipalité à son égard, ce qu’elle déplore amèrement.

AFFICHAGE PROMIS POUR 2013?

Elle indique aussi qu’à sa première année d’opération, à l’été 2012, on lui a affirmé que l’affichage du village entier serait refait à neuf dès l’automne suivant. Au printemps de 2013, ajoute-t-elle, on lui a dit que le projet d’affichage avait été retardé et qu’il n’y aurait pas encore de pancarte pour son commerce. On lui a refusé de le faire elle-même prétextant alors que ça ressemblerait à un arbre de Noël si tous les commerçants mettaient leur propre pancarte au chemin, qu’il fallait que l’affichage soit uniformisé.

Mme Larocque dénonce aussi le fait que contrairement aux saisons 2012 et 2013, où les touristes qui arrêtaient au kiosque d’information recevaient une carte où était indiquée où se trouvait la savonnerie, ça n’avait pas été le cas en 2014 « car les touristes abonderaient dans le village à la suite de la tragédie de la Résidence du Havre », l’avait-on assurée.

« Ce ne sont pas des touristes qu’il y a eu cet été mais des curieux. Si j’avais le malheur de m’asseoir sur ma galerie, ils arrêtaient et baissaient la fenêtre de leur auto pour me demander où était le feu sans même descendre… Des curieux j’en ai vu mais pas des touristes! »

Elle ajoute dans sa lettre que la mairesse Ursule Thériault lui avait garanti durant sa campagne électorale de 2013 que la situation de l’affichage serait corrigée.

VILLAGE-RELAIS

Mme Larocque ajoute qu’elle n’est pas seule dans sa situation et qu’un peu de créativité s’impose afin de donner une chance aux petits commerçants de tirer leur épingle du jeu. Pour elle, une solution envisageable serait de faire de L’Isle-Verte un village-relais. « Ça améliorerait la visibilité du village qui offre beaucoup d’attraits et de services. Quand la « 20 » sera terminée, si rien n’est fait, les gens continueront leur chemin sans se douter de ce que notre village peut leur offrir. C’est comme ça que les villages meurent. »

Info Dimanche a tenté de joindre les personnes concernées dans ce dossier à la municipalité de L'Isle-Verte. On ne pourra pas avoir leurs commentaires pour le moment compte tenu de leur présence au palais de justice de Rivière-du-Loup où ils assistent aux témoignages de l'enquête publique dans le dossier de l'incendie de la Résidence du Havre.