Nouveau délai pour les employés et retraités de White Birch
Rivière-du-Loup - En raison d'une procédure judiciaire déposée par le Regroupement des retraités de White Birch de l'usine Stadacona de Québec, qui s'attaque à la procédure de consultation des participants au régime de retraite du groupe, le syndicat Unifor a dû suspendre le décompte des votes.
« Nous n'avons d'autre choix que de mettre des scellés sur les boites et de nous présenter demain matin (jeudi) devant le juge Robert Mongeon, qui supervise le dossier, afin de lui faire rapport et de nous conformer à ses instructions », a commenté Renaud Gagné, adjoint au directeur québécois d'Unifor.
Cette procédure retardera d'une vingtaine de jours le dossier en raison des délais d'appel. « Avec un vote positif, nous aurions pu déposer les textes des nouveaux régimes dans les prochains jours et les paiements aux retraités auraient suivi », a indiqué M. Gagné.
Les membres actifs du syndicat ont été appelés à voter mardi sur une nouvelle offre de la compagnie et son dirigeant Christopher Brant, déposée aux membres de l'usine Stadacona de Québec quelques jours avant Noël. Mercredi, ce sont les retraités qui ont été appelés à voter, à l'invitation d'Unifor, qui rappelle qu'il n'y avait pas d'obligation légale pour ce faire.
Or cette nouvelle offre incluait une somme de 35 millions $ dont la moitié pour la bonification des rentes de retraites, de même qu'un autre montant de 11 millions $, celui-là amputé de 5 millions $. «Ce 5 millions $ manquant, c'est comme si l'employeur venait nous arracher un autre petit bout de peau», a indiqué M. Gagné au journal Le Soleil.
En entrevue au Soleil, le représentant du Regroupement des retraités, Gilles Bédard, dénonce l'employeur et le syndicat parce que son groupe n'a jamais été consulté sur l'avenir des régimes de retraite. S'il a réclamé la consultation, c'est qu'il a jugé nécessaire que les retraités fassent partie de la solution négociée.
Les régimes de retraites de l'usine Stadacona de Québec sont étroitement liés à ceux des usines F.F. Soucy de Rivière-du-Loup et Papiers Masson de Gatineau.
« On a reçu dans le passé une poursuite du Regroupement des retraités de 200 millions de dollars parce qu'ils voulaient notamment avoir le droit de voter. Et la cour ne leur a pas donné raison. Malgré cela, nous avons tenu à leur soumettre la proposition et leur association tente maintenant de nous en empêcher et a même demandé aux gens de ne pas voter! C'est un peu difficile à suivre », a déploré le dirigeant syndical.
Le syndicat Unifor dit tenter de faire aboutir ce dossier qui n'en finit plus afin de pouvoir permettre le remboursement des sommes dues aux retraités des trois usines White Birch au Québec.
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