Rivière-du-Loup – Dire que les retraités de l’usine F.F. Soucy ont hâte que leur dossier se règle est un euphémisme. Lorsqu’on discute avec le président de l'Association des retraités syndiqués du papier de Rivière-du-Loup, Serge Beaulieu, on sent toute l’émotivité reliée à ce dossier, un moral mitigé mais tout de même une pointe de positivisme.

« C’est sûr qu’on a hâte que ça finisse. Mais je pense qu’on est dans le dernier droit… je l’espère en tout cas!», lance-t-il. Depuis décembre 2012, les retraités ont vu leur régime de retraite amputé de 53 %, ramené à 50 %, ont vécu quelques espoirs et plusieurs déceptions, mais la fin semble proche pour eux.

Dernier épisode de ce triste feuilleton qui traine en longueur: les employés de l’usine White Birch de Québec ont voté sur des propositions patronales liées à leur nouvelle convention collective et régime de retraite.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que le régime de retraite et donc le sort des retraités des trois usines québécoises de White Birch est attaché à la nouvelle convention collective. Cette dernière a été acceptée à 81 % par les employés actifs de Québec la semaine dernière.

Si l'entente est ratifiée, les retraités recevront les sommes qui leur sont dues depuis décembre 2012, ainsi que 90 % de leur régime de retraite original.

VOTE À QUÉBEC

Le syndicat Unifor a permis au Regroupement des retraités de voter sur l'entente de principe, ce à quoi le Regroupement a répliqué par le dépôt d'une requête pour faire invalider le vote, ne voulant pas porter l’odieux d’un vote qui aurait pu aller à l’encontre de la volonté des travailleurs.

Ladite requête a été prise en délibéré par le juge Robert Mongeon, qui semble juger que ce dossier traine en longueur depuis suffisamment de temps. Il a d’ailleurs invité les deux parties, soit le syndicat et le Regroupement des retraités de Stadacona, à s’entendre.

Les retraités de F.F. Soucy de Rivière-du-Loup espèrent une décision d’ici quelques semaines.