Des travailleurs formés en acériculture, un atout
Squatec – Le 8 janvier dernier, plusieurs chercheurs d’emploi et quelques acériculteurs ont participé à la quatrième édition du Café de l’emploi en acériculture tenue à la salle Joseph-Viel de l’édifice municipal de Squatec.
Outre la possibilité de trouver un emploi ou un travailleur, selon le cas, les personnes présentes ont grandement apprécié la conférence de Francine Caron du Centre de formation professionnelle en production acéricole de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs qui a présenté les perspectives d’emploi ainsi que la formation de travailleur acéricole offerte dans la région.
Selon Mme Caron, le temps où les entreprises acéricoles augmentaient leur production en haussant le nombre d’entailles n’est plus d’actualité, les producteurs sont maintenant à l’affut des nouvelles technologies et s’attardent davantage au procédé de fabrication pour obtenir de meilleurs résultats. « Ils sont sur le mode amélioration », a-t-elle commenté.
Et le fait d’avoir des travailleurs déjà formés lors de l’embauche est un atout important. Jean-Marie Gilbert, propriétaire d’une érablière à Lejeune, était sur place pour témoigner également de cette situation. « J’ai des employés formés à l’école, ils sont mes meilleurs travailleurs parce qu’ils sont intéressés à apprendre », a expliqué M. Gilbert. Celui-ci a ajouté que des travailleurs compétents en acériculture peuvent gagner entre 15 $ et 20 $ de l’heure et avoir un emploi à l’année ou presque.
FORMATION
L’enseignante en acériculture a expliqué que le Centre de formation professionnelle en production acéricole de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs est situé à Pohénégamook. La formation est de plus de 1000 heures (D.E.P. en acériculture). Elle est composée d’éléments théoriques, des sections pratiques grâce à une érablière de 4 700 entailles et de stages dans des entreprises acéricoles. La formation peut être également complétée à distance.
« Le métier d’acériculteur est intéressant pour les gens qui aiment le plein air. C’est un métier physique puisqu’une partie du travail est faite par l’humain, et cela même si la technologie est très présente », a indiqué Francine Caron. Selon elle, « plus la qualité de l’entaillage est meilleure, plus il y a de l’eau d’érable, de sirop et de revenus, c’est une chaine ». Ce n’est qu’un exemple de toutes les connaissances que les étudiants peuvent apprendre au Centre de formation. « En acériculture, ça évolue vite. Les propriétaires sont alertes en regard des nouvelles technologies et les employés doivent suivre », a-t-elle conclu.
PRODUCTION IMPORTANTE POUR LA RÉGION
On compte plus de 200 entreprises acéricoles dans les MRC du Témiscouata et des Basques. La moyenne est d’environ 19 000 entailles par entreprise. On estime qu’une érablière de 30 000 entailles peut faire vivre une famille. Beaucoup d’érablières constituent en fait une production secondaire pour une ferme agricole ou pour un producteur forestier.
Les 560 entreprises acéricoles du Bas-Saint-Laurent/Gaspésie ont connu la plus prolifique saison de l’histoire en 2014 avec une récolte de 25 634 134 livres de sirop soit une production de 3,18 livres à l’entaille, surpassant ainsi et de loin la moyenne enregistrée à l’échelle québécoise qui a été de 2,67.
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