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Naitre avec la fibre entrepreneuriale

durée 8 février 2015 | 07h18
  • Marc Larouche
    Par Marc Larouche

    Journaliste

    Rivière-du-Loup - Ils sont jeunes, dynamiques, fonceurs, ils n'ont pas peur des défis et carburent aux projets. Plutôt que d'attendre que leur soit offert offrent l'emploi de leur rêve, ce qui pourrait ne jamais arriver, des hommes et des femmes décident déjà très jeunes de le créer en devenant leur propre patron.

    Info Dimanche a rencontré quelques-uns de ces jeunes qui oeuvrent dans diverses sphères d'activité. Une constante revient: le désir de vivre de sa passion, de réaliser le rêve de se lancer en affaires. Si le chemin a quelquefois été parsemé d'embuches, tous admettent que le résultat en vaut la peine.

    À travers leur cheminement, peut-être que vous aussi aurez le goût de faire le grand saut. Ces entrepreneurs et des dizaines d'autres sont la preuve que c'est possible.

    Il y a longtemps que nos régions développent l'entrepreneuriat. Rivière-du-Loup n'a-t-elle pas déjà été la «Capitale entrepreneuriale du Québec» ? Ce n'est certainement pas un hasard. Rendez-vous avec des jeunes qui réussissent en affaires et vous invitent à faire de même.

     

    Michael Lang, le plus jeune entrepreneur au Québec!

    «Lorsque j'ai incorporé mon entreprise, en l'an 2000, le gouvernement du Québec m'a mentionné que j'étais le plus jeune entrepreneur de la province. J'étais assez fier». Michael Lang de Témiscouata-sur-le-Lac a grandi dans un environnement entrepreneurial. Sani Lang, compagnie qu'avait lancée son père Jeannot, faisait la récupération des eaux usées. Il avait 18 ans lorsqu'il a eu l'idée de se lancer en affaires en complétant l'offre familiale.

    «J'ai toujours été préoccupé par l'environnement. Comme mon père faisait la récupération des eaux usées, je me suis dit que nous pourrions boucler la boucle et faire ici le traitement plutôt que de le confier à une autre entreprise», dit-il. C'est ainsi qu'à 18 ans, il fonde Lang 2000. Il achète ensuite la compagnie de son père lorsque celui-ci prendra sa retraite.

    Michael Lang a déjà occupé des emplois de livreur, serveur et autres. «J'ai toujours eu la fibre entrepreneuriale. Même à titre d'employé, je m'arrangeais pour être superviseur ou chef d'équipe. J'avais grandi en voyant mon père gérer sa propre entreprise. Pour moi, c'était normal. Le 9 à 5, ce n'était pas pour moi».

    Quelques années plus tard, Sani Lang est fusionné avec Campor de Rivière-du-Loup. Michael poursuit sa route en affaires, toujours porté par des projets. En mai 2014, il ouvre à Témiscouata-sur-le-Lac «Granules BSL», entreprise qui se spécialise dans la transformation et la vente de granules de bois de grande qualité pour le domaine résidentiel et commercial, en conformité avec les préoccupations écologiques et environnementales du jeune homme maintenant âgé de 33 ans.

    «Beaucoup parlaient de la demande en granules de bois qui exploserait, mais personne n'agissait. J'ai décidé de le faire», dit-il. Moins d'un an plus tard, la totalité de la production annuelle de 2 000 tonnes est vendue aussitôt qu'elle est produite. Un agrandissement sera nécessaire pour satisfaire à la demande, ce qui n'est pas sans réjouir le principal intéressé.

    «Je carbure aux projets. Et j'en ai encore plusieurs en tête». Michael Lang agit à titre de mentor pour ceux qui désirent se lancer en affaires. «Je ne comprends pas et ne crois pas ceux qui disent qu'il n'y a pas de travail dans notre région. Pour ma part, ce n'est pas le travail qui manque, c'est le temps», conclut-il.

     

    Mathieu Desrosiers et Robin Desgreniers

    De jeunes visionnaires

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que Mathieu Desrosiers et Robin Desgreniers ont l'entrepreneuriat dans le sang. Si tous deux n'ont pas mis longtemps à découvrir leur passion pour l'informatique, le goût d'être leur propre patron a toujours été présent.

    Mathieu n'avait que 18 ans lorsqu'il a fondé son entreprise «Desrosiers informatique». «C'était dans le sous-sol chez nous. Mes premiers clients s'en souviennent encore», dit-il. «Robin m'aidait, mais je voulais qu'il travaille avec moi et non pour moi», ajoute le jeune homme maintenant âgé de 24 ans. «Nous avions tous les deux un emploi et parallèlement, nous avons ensemble fondé «LantiVirus informatique».

    La passion prenant de plus en plus de place, Mathieu et Robin laissent leurs emplois respectifs pour se consacrer entièrement à leur commerce. Le jour, ce dernier s'affairait à compléter une formation de trois ans en informatique et le soir, il s'occupait de l'entreprise avec son comparse.

    Deux ans après, un commerce similaire offre au duo de fusionner leurs entreprises respectives. «Les circonstances ont fait que nous avons décidé peu de temps après de revenir à la base et de jumeler nos talents pour ouvrir un commerce à notre gout et innovant», lance Mathieu, qui possède aussi une solide formation informatique.

    C'est ainsi qu'est né «Docteur phone, produits et services informatiques». Le duo s'installe dans un local situé dans l'ancienne gare ferroviaire de Rivière-du-Loup, au 615 de la rue Lafontaine. Mathieu y reprend la vente et la réparation de systèmes informatiques en y ajoutant les appareils électroniques, alors que Robin, 23 ans, y effectue la réparation et le reconditionnement des téléphones intelligents, un service qui n'existait alors nulle part à Rivière-du-Loup. Le succès populaire les force rapidement à agrandir.

    NE PAS AVOIR PEUR

    Le fait de se partir en affaires si jeune n'a jamais effrayé le duo. «Nous avons commencé lentement, avec les moyens dont nous disposions, nous avons réinvesti et c'est de cette manière que nous avons grandi. Dans la vie, quand on veut, on peut. Avoir peur d'avancer ne mène à rien. Je crois que Robin et moi sommes faits pour être en affaires. Nous travaillons ensemble depuis des années et avons su allier nos capacités pour faire de notre commerce un endroit complet et à notre gout. Je crois que c'est ça la recette du succès. Aimer ce que l'on fait», conclut Mathieu.

     

    Amélie Dionne et Mona Simard: un Amalgam-e de choix

    Amélie Dionne a travaillé quelques années à titre d'employée. Bien qu'elle était heureuse, elle sentait que quelque chose manquait. À l'âge de 25 ans, la fibre entrepreneuriale l’a rattrapée.

    «J'ai repris une compagnie de distribution pour le journal Le Soleil. Ensuite, j'ai fondé «Événements VIP» avec ma sœur et un autre associé. Mais pour diverses raisons, je suis retournée travailler en 2006 comme employée en communications chez Premier Tech», dit Amélie. C'est là qu'en 2011, à 35 ans, elle rencontre Mona Simard qui deviendra son associée.

    «Nous nous sommes rapidement liées d'amitié. Un jour, elle m'a dit qu'elle voulait se partir à son compte et cherchait quelqu'un aussi fou qu'elle. Je lui ai répondu tout de go: ‘’Moi!” J'ai tout de suite eu le goût de relever ce défi et de réaliser aussi mon rêve de devenir mon propre patron», explique Amélie. Ainsi naquit Amalgam-e, qui offre des services en communication, gestion d’événements et conciergerie exécutive.

    Amélie avoue qu'elle avait besoin d'exprimer sa créativité, de se réaliser. Il lui a toutefois fallu trouver l’équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle.

    «C'est comme dans toute chose. Il faut apprendre à gérer son stress, avoir la capacité de prendre des risques calculés. Être entrepreneur nécessite de la confiance en soi, de la détermination, du leadership, une grande capacité d’adaptation et de l’autonomie», dit celle qui a  grandi dans une maison où les défis ne manquaient pas.

    «Mon père, Jean-Guy Dionne, a été salarié la majeure partie de sa vie. Il aurait fait un excellent entrepreneur et il a d'ailleurs fini par expérimenter ce statut en rachetant ma première entreprise, le «Salon de l’habitation et du plein air» et en le faisant prospérer durant 10 ans. Amalgam-e.com en a fait l’acquisition à la fin de 2014.»

    UN PÈRE ENTREPRENEUR

    Mona a eu la chance de voir son père bâtir son entreprise. «Il m'a transmis le plus bel héritage qu'il soit : l’expérience et des valeurs fantastiques», dit-elle.

    Lorsque l’occasion de créer Amalgam-e.com avec Amélie Dionne s'est présentée,  elle n’a pas hésité une seconde. «En fait, Amalgame était le nom de l'ancienne compagnie de Mona, mais ça nous allait aussi très bien puisque nos compétences se complétaient», dit Amélie. On ajoute le .com comme touche d'avenir et le tour est joué.

    RECONNAISSANCE DE L'INDUSTRIE

    Amalgam-e.com a mérité le Prestige «Entreprise de services», au gala 2014 de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup. «J'étais fière de nous voir sur la photo avec les plus grands entrepreneurs de la région», dit Mona, qui conclut en conseillant aux futurs entrepreneurs de ne pas avoir peur de se lancer, mais pas dans n'importe quoi.

    «Quand on ouvre sa propre entreprise, il est essentiel de faire quelque chose que l'on aime, dans un domaine qui nous intéresse.  Il faut avoir un plan stratégique détaillé afin de pouvoir se projeter dans le futur. Il faut s’entourer de gens positifs et compétents et leur faire confiance. Mes plus grandes fiertés sont d’être une «self-made-woman» qui a bâti son entreprise sans fond propre initial.»

    «S’il y a une chance que la vie nous donne, c’est bien celle d’avoir le sentiment profond que nos parents nous aiment et veulent nous voir accomplir plus qu’eux. Avec cette chance, on peut aller très loin comme entrepreneur», conclut Amélie Dionne.

     

    commentairesCommentaires

    3

    • GG
      Gilles Garon
      temps Il y a 9 ans
      Félicitations à ces entrepreneurs et à tous les autres qui seront aussi mis en vedette dans votre journal et les médias. Croire en ses moyens, Oser et Agir plutot que d'attendre et critiquer, voilà l'une des valeurs fondamentales d'un entrepreneur. Vous savez, aujourd'hui, ils sont applaudis et demain, ils risquent la critique parce qu'ils cumuleront peut-être plus de richesse que la moyenne. Malheureusement, ils seront peut-être des accusés sur le banc du Tribunal de la Jalousie. Dans les provinces anglophones, les entrepreneurs sont respectés et reconnus comme des moteurs de l'économie tandis qu'ici au québec, ils sont décriés par certains comme des profiteurs et même des voleurs! Mais oui, la réussite des régions se réalisera par l'entrepreneurship des gens du milieu et aussi des gens de l'extérieur qui découvriront notre extraordinaire coin de pays pour y investir et développer des opportunités que d'autres n'avaient pas perçues encore!
      Bravo à tous ces entrepreneurs et continuez à vous investir!
    • FDP
      Fille de Pohénégamook
      temps Il y a 9 ans
      Oui, bravo à ces entrepreneurs, j'ai fait de même moi aussi, j'ai décidé de travailler dans ma petite érablière avec mon conjoint. Tout un défi de taille, laisser un emploi que je commençait à apprécier et à finir à apprivoiser. On ne sait pas à quoi sera fait demain, mais je prends le tout une journée à la fois.
    • MO
      Martin ouellet
      temps Il y a 9 ans
      Félicitation a vous tous car la business c'est un mode de vie qui nous habite en tout temps le jour ,la nuit ,la fin de semaine,en vacance faut être un peu fou mais tellement valorisant au niveau personnel que l'orque tu y a goûter ca devient comme une drogue et tu peux pas tant passer!
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