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Les travailleurs forestiers sont en demande

durée 28 mars 2015 | 07h28
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Dégelis – Les programmes mécanisés en foresterie ont la faveur des étudiants même si on ne réussit pas à répondre à la demande des employeurs au niveau de l’aménagement de la forêt. C’est le constat effectué par Stéphane Bédard, directeur du Centre de formation professionnelle en foresterie de l’Est-du-Québec.

    « Le programme Abattage et façonnage des bois, qui forme des opérateurs d’abatteuse, a connu une augmentation spectaculaire, nous avons 24 élèves pour la cohorte de 2014 et le même nombre pour celle de l’année précédente », a mentionné M. Bédard.

    Ce programme est dispensé uniquement à Causapscal en raison de considérations techniques. Pour tous les programmes offerts par le CFP, on compte environ 75 élèves à l’antenne de services de la Gaspésie.

    À DÉGELIS

    Les programmes Protection et exploitation de territoires fauniques de même qu’Aménagement de la forêt (technicien forestier) font partie d’une formation offerte en combo à l’antenne de Dégelis. « Il y a de la demande pour ces travailleurs, nous manquons de finissants », a noté le directeur.

    Ceux-ci sont notamment embauchés par les zones d’exploitation contrôlée (ZEC) et les groupements forestiers. Pour les deux diplômes d’études professionnelles (DEP), le point de services de Dégelis compte 8 élèves en première année et environ le même nombre en deuxième année. Ce programme combo permet de retrancher 400 heures de cours pour ainsi compléter la formation en deux ans, six mois de moins que pour les deux DEP séparément.

    On note également 6 élèves inscrits dans le programme Abattage manuel et débardage forestier, des travailleurs que l’on retrouve notamment dans des exploitations acéricoles pour l’entretien des boisés. Les propriétaires d’érablières, très nombreuses au Bas-Saint-Laurent et plus particulièrement au Témiscouata, peuvent aussi compter sur des travailleurs formés au Centre de formation professionnelle en acériculture de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, situé à Pohénégamook.

    INCITATIFS DE RECRUTEMENT

    Le Centre de formation professionnelle en foresterie de l’Est-du-Québec avait mis de l’avant en 2013 une série de mesures d’aide financière à la formation par le biais du programme « Étudier au CFOR sans embûches ». L’un des objectifs était d’atteindre une centaine d’inscriptions. « Avec nos 75 élèves à Causapscal et 20 autres étudiants à Dégelis, nous ne sommes pas loin de notre objectif », a souligné M. Bédard.

    La campagne de souscription auprès d’organismes et entreprises, qui prendra fin le 30 juin 2015, a permis d’amasser 31 700 $ à ce jour. Les sommes encaissées ont été redistribuées à des élèves inscrits. « Ils sont 50 au total, de Causapscal (31) et Dégelis (19) à avoir bénéficié des divers incitatifs : allocation mensuelle, débroussailleuse, GPS, scie mécanique, ordinateur portable ou crédit dédié à l’achat d’équipement spécialisé en lien avec leur formation », a résumé Stéphane Bédard.

    « Initialement, le but de l’exercice était d’augmenter le nombre d’inscriptions pour parer à la demande appréhendée des industriels de la forêt. Il appert au final que le programme a plus particulièrement favorisé la persévérance des élèves qui pour s’en prévaloir devaient lier réussite académique et assiduité », a-t-il précisé.

    DE GRANDS CHANGEMENTS

    Il y a 7 ans, le Centre de formation professionnelle en foresterie de l’Est-du-Québec avait une clientèle de 124 étudiants, nombre qui a fondu à 56 en 2013, même si des emplois étaient disponibles pour les finissants. Quelque 2 000 postes en lien avec la foresterie seront à combler au Bas-Saint-Laurent d’ici l’année 2020.

    C’est en septembre 1973 que la polyvalente de Dégelis a inauguré son secteur forestier avec l’option « Garde forestier », soit l’ancienne désignation pour l’emploi de technicien forestier. Pendant toutes ces années, au-delà de 500 étudiants de toute provenance ont fréquenté l’option foresterie. Dans les meilleures années, de 1985 à 1990, on pouvait compter plus de 100 étudiants à Dégelis dont près de 70 en pension.

     

    commentairesCommentaires

    1

    • R
      Résilier
      temps Il y a 9 ans
      Que de belle formations!
      Une fois formé, on coupera dans les projets et tout ce beau monde se retrouvera au chomage. Je le sais parce que je l'ai vécu.

      Vous formez du négativisme, du découragement et des illusion.

      Désolé, mais c'est la réalité.
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