Commerces itinérants: «Deux poids, deux mesures» affirme Carl Bastille
Rivière-du-Loup – Carl Bastille soutient que la Ville de Rivière-du-Loup n’est pas juste envers tout le monde en instaurant un moratoire pour empêcher la restauration itinérante. L’homme d’affaires entend même poser une action légale en regard de sa situation.
« C’est deux poids, deux mesures, la Ville de Rivière-du-Loup a fait une erreur en émettant un permis pour un vendeur de poissons à Saint-Ludger. Il s’est installé dans une roulotte de chantier », affirme M. Bastille. « La Ville ne peut pas lui enlever le permis qu’elle lui a accordé », a ajouté Carl Bastille. Celui-ci demande donc que la Ville lève son moratoire sur la restauration itinérante pour cette année.
« Ça fait 28 ans que je vends des arbres de Noël et l’an dernier je louais mon terrain du 260 rue Témiscouata à un commerce d’alimentation asiatique (ThaïZone). Ça me coute 4 000 $ de taxes cette propriété, je crois que je peux y faire ce que je veux », a mentionné M. Bastille. « J’ai été vendeur itinérant pendant 15 ans et je peux vous dire que ça fait l’affaire des consommateurs », a-t-il ajouté.
« Je continue des démarches et je mets cela dans les mains de mon avocat. Je veux qu’elle (la Ville) soit juste pour tout le monde », a conclu Carl Bastille.
LA VILLE PRÉPARE UN RÈGLEMENT
Après être intervenu à une séance du conseil de ville récemment, M. Bastille a reçu le 21 avril la réponse du maire Gaétan Gamache qui lui a indiqué que la Ville ne retirera pas son moratoire. « Nous avons adopté un moratoire sur la restauration mobile parce que des commerçants nous ont interpelés. On pense à tous les commerces », a souligné M. Gamache.
Les autorités de la Ville ne s’attendaient pas à recevoir une demande de permis pour une poissonnerie itinérante dans un quartier (Saint-Ludger) qui compte déjà un commerce du genre. « On l’a pas inclus dans le moratoire », a indiqué le maire qui admettait que ce fut une surprise. « Dans notre règlement, on a voulu être précis et on n’a pas eu cette observation », a-t-il ajouté.
Le moratoire est pour l’année 2015 seulement. « Nous regardons maintenant comment notre règlement sera appliqué dans l’avenir. Le but n’est pas d’interdire la vente itinérante, on va trouver ce qu’on veut et de quelle façon on peut légiférer », a expliqué M. Gamache.
« On pense aux vendeurs de fraises notamment, tous ces commerces doivent continuer. Tout en permettant une libre entreprise, il faut penser à nos commerces locaux » a conclu Gaétan Gamache. Un projet de règlementation est actuellement en préparation et devrait être déposé à une séance du conseil de ville dans les prochaines semaines.
19 commentaires
le droit de s`installer sur son terrain.
Bonne bouffe va être dur à déplanter ...
Ça devrais être interdit !
Je me rappelle cette époque où chaque ville, chaque village avait sa roulotte à patates frites capable d'aller vers le client, là où il se trouvait.
Certains ont grandi de cette façon avant de se sédentariser.
Aujourd'hui, ils veulent empêcher les autres de faire la même chose qu'eux.
En plus, appuyés par nos dirigeants qui trop souvent préfèrent ne rien faire que de voir la réalité, celle de ceux qui apprécient le service proposé.
Pour répondre à Dave, je leur dirais : désolé mais nos citoyens étant en faveur c'est à vous de vous adapter.
La poisonnerie ne doit pas avoir d'ami à la ville c'est ce que nous devons en conclure...
Sans oublier qu'eux, ils offrent des facilités sanitaires que Walmart n'offre pas et ne voudra jamais offrir probablement..
Si ceux qui ont des restaurants, les 100 dont tu parles, avaient un peu réfléchi avant de démarrer leur friterie ou autre, certainement qu'avec une population de 19000 comme tu dis, ils auraient compris qu'il vaut mieux faire autre chose ou aller s'installer ailleurs.
On se demande par la suite pourquoi tant de ces restaurateurs arrivistes font faillite!
Pas normal d'avoir autant de restaurants pour une aussi petite population.
Si la Ville veut aider ces restaurants, payeurs de taxes, qu'elle en limite le nombre sur son territoire et les autres vivront mieux. Mais comme tout le monde paie des taxes, on encaisse sans se questionner sur la chance de succès des plus fragiles.
À vous lire c'est à croire que les 17 000 citoyens de RDL doivent quelque chose à quelques commerçants. Je crois qu'il est temps que les citoyens cessent de laisser l'exclusivité du lobbyisme à la ville à quelques commerçants.
Pour une fois que comme fast-food l'an dernier nous pouvions choisir autre chose que des frites et des hamburgers...
Pour avoir parlé avec plusieurs personnes, il y a dans notre région une mentalité qui est beaucoup plus présente ici que dans le reste du Québec. C'est que quand quelqu'un réussit à faire de l'argent ici avec un concept, restaurant ou autre, c'est presque sûr qu'il y a quelqu'un d'autre qui va arriver et se dire qu'il peut faire pareil lui aussi. Et que si le marché n'est pas assez grand il va s'organiser pour aller chercher les clients de l'autre pour le faire tomber et prendre sa place. Un de mes amis qui a une petite entreprise s'est déjà fait dire cela à mots à peine couverts par un nouveau venu qui s'était établi pour le concurrencer il y a quelques années.
Et pour le conseil municipal, arrêter de protéger vos "amis".
Un nouveau commerce apporte une nouvelle clientèle, mais seulement dans la mesure où le produit proposé est nouveau. Une popotte roulante, c'est le même produit qu'un autre restaurant, peu importe si la nourriture est thaï, du poulet, des hamburgers ou de la poutine. Dans une ville comme la nôtre, un nouveau restaurant enlève automatiquement des clients aux restaurants existants.
Par contre, la concurrence généralement, élève le niveau de jeu et améliore l'offre. Toutefois, cela devrait pouvoir se faire selon les mêmes règles pour tous. Parce que sans moratoire ou encradrement, il y aura bientôt beaucoup de ces restaurants ambulants qui n'ouvrent que 2 mois par années, au détriment des autres. Est-ce ce que vous voulez? Un parc de maison mobiles de restaurants partout en ville et la fermetures des autres le reste de l'année, puisqu'ils ne pourront plus réaliser leur chiffres d'affaires avec la clientèle d'été? Tout ça pour du junk thai?
Le monde de RDL commencent enfin à comprendre ce qu'ont vécu les petites municipalités des alentours.
Ce que je dis, c'est arrêter de vous écraser l'un l'autre, surtout en restauration, en offrant tous la même chose mais plutôt diversifiez vos offres. Tous ou presque, offrent la même chose et essaie d'arracher le tapis sous les pieds du voisin. Le commerce est difficile j'en conviens mais ce n'est pas se faisant la guerre qu'on attire de la clientèle. La diversité attire de nouveaux clients et tout le monde en profite. Les grandes surfaces ont peut-être des prix mais que faites-vous du service personnalisé qu'il n'offre pas. Ce que je veux voir, ce sont des gens avec le sourire qui sont accueillants et qui apprécie leur clients. Quand j'ai de la difficulté à trouver ce que je cherche, c'est un sourire qui doit m'aider et ça, c'est toute la différence versus une grande surface.