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Entrevue avec Étienne Langlois, propriétaire de Ferme Épiphanoise inc.

durée 1 juillet 2015 | 07h04
  • Saint-Épiphane - Le plus récent numéro du feuillet économique du CLD de la région de Rivière-du-Loup propose une entrevue avec le propriétaire de Ferme Épiphanoise inc, Étienne Langlois.

    Ferme Épiphanoise inc., créée en 2003, est une entreprise agricole spécialisée en production ovine et compte un cheptel de plus de 800 brebis. C’est une ferme familiale solidement ancrée dans son milieu.

    Quel a été l’élément déclencheur qui vous a amené à devenir entrepreneur?

    Dès l’acquisition de la ferme par mes parents en 2003, j’avais alors 12 ans, j’ai été initié aux différents travaux que demandait une telle activité agricole. En fait, les trois gars de la famille ont tous contribué au développement de l’entreprise. D’ailleurs, je me souviens très bien que nos parents nous avaient donné à chacun deux brebis. L’argent de leurs ventes représentait nos salaires qui étaient, bien évidemment, réinvestis dans l’entreprise. Cette façon de faire m’a permis de développer, assez jeune, mon autonomie à l’égard des tâches et des responsabilités qui m’étaient confiées.

    C’est un peu plus tard que j’ai compris que j’allais devenir entrepreneur. Lorsque j’ai décidé de m’inscrire à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière, dès ce moment, je savais qu’un jour j’allais devenir partenaire d’affaires avec mes parents. Je ne savais pas quand et comment, mais je savais qu’il en serait ainsi. Ce passage à l’ITA m’a permis de développer certaines facettes de l’entrepreneuriat. Durant ces trois années, je me suis impliqué dans différents comités dont ceux de président du Club gestion et exploitation d’entreprise agricole (GEEA) et d’administrateur de l’exposition agricole de l’école.

    Pourquoi avoir acquis la ferme familiale? Pourquoi pas une autre entreprise agricole?

    C’était bien évidemment devenu un choix naturel. Les relations avec mes parents étaient et sont excellentes. On savait que l’on pourrait travailler ensemble et poursuivre le développement de la ferme. Mes parents ont toujours été ouverts et ont démontré un intérêt face à cette possibilité. Il faut dire aussi que la communication est excellente entre nous. Nous avons une philosophie qui se ressemble. Nos forces sont complémentaires. Oui, on se complète très bien à plusieurs niveaux. À vrai dire, je n’ai jamais pensé quitter l’entreprise familiale pour aller travailler ailleurs. Je suis bien et heureux chez nous!

    Quelles ont été les conditions gagnantes qui vous ont permis de réaliser avec succès ce projet de transfert ?

    Comme mentionné auparavant, la volonté de mes parents de vouloir intégrer une relève familiale a fortement aidé dans tout le processus de transfert. On partageait des valeurs communes et surtout, une volonté profonde de vouloir assurer la poursuite des opérations de la ferme familiale durant de nombreuses années encore.

    La formation que j’ai réussie en gestion et exploitation d’entreprise agricole (GEEA) est aussi une condition à rencontrer lorsqu’on désire acquérir et développer un projet agricole. C’est bien d’avoir de la volonté et du désir, mais ça prend aussi des formations et des connaissances particulières.

    L’ouverture d’esprit, l’écoute et la confiance ont aussi favorisé la réussite de ce projet de transfert familial. Il faut aussi dire que depuis quelques années, j’avais réalisé divers projets de développement dans l’entreprise ce qui a permis à mes parents de prendre connaissance de mes capacités et ainsi, d’avoir encore plus confiance pour le futur de la ferme.

    Aussi, l’une des grandes forces de ce projet familial, c’est que les décisions importantes sont prises en groupe afin de trouver une solution qui convient à tout le monde. C’est difficile à l’occasion, mais ça fonctionne. Ça évite de créer des problèmes qui pourraient se transformer en conflit.

    Avez-vous toujours pensé qu’un jour vous alliez acquérir l’entreprise familiale?

    Assez rapidement, j’ai commencé à y penser. Très jeune on m’a confié des responsabilités à la ferme et j’ai toujours été présent et répondu dans l’affirmative. Avec le temps, c’était devenu comme la suite logique des choses. De mon côté, je ne me voyais pas à une autre place.

    Avez-vous eu à vous entourer de ressources professionnelles externes pour mener à bien votre projet d’acquisition? Selon vous, est-ce nécessaire pour assurer le succès d’un projet de relève?

    On n’a pas vraiment le choix de faire affaire avec des ressources professionnelles pour ce type de transaction. Les volets fiscal et légal sont importants et on ne peut pas se permettre de faire des erreurs.

    Fiscaliste, comptable, financier, ressources techniques spécialisées; tous ont contribué, selon leur champ de compétence, pour faire de ce projet un succès.

    Non seulement ces ressources sont nécessaires, elles sont essentielles et indispensables pour arriver à nos fins.

    Si on vous permettait un instant de reculer dans le temps, feriez-vous la même chose et pourquoi?

    Oui, pas mal la même chose. Toutefois, si j’avais à faire quelque chose différemment, ça serait d’investir plus vite dans l’achat de nouvelles brebis afin d’accroître le cheptel ovin plus rapidement. Sinon, tout s’est bien déroulé et sans trop d’imprévus.

    Source : Entrevue réalisée par Guy Dumont, conseiller en développement économique, Feuillet économique du CLD de la région de Rivière-du-Loup

     

    commentairesCommentaires

    1

    • VDSA
      Vallier Desjardins, Saint-Arsène
      temps Il y a 9 ans
      Félicitations à Etienne Langlois, ainsi qu'a ses parents Yves Langlois et Gaétane Beaulieu, pour des anciens citoyens de St-Arsène qui sont partis pour l'aventure qu'est l'agriculture, et bien je leur dis encore bravo
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