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La croissance du Bas-Saint-Laurent s’accélérera en 2016

durée 21 septembre 2015 | 15h21
  • Mario Pelletier
    Par Mario Pelletier

    Journaliste

    Rivière-du-Loup - À l’instar du Québec, la croissance économique du Bas- Saint-Laurent devrait s’accélérer l’an prochain après une année plus difficile en 2015. Tel est le constat fait par le Mouvement Desjardins qui a présenté en septembre un survol et des prévisions économiques pour la région administrative du Bas-Saint-Laurent.

    « Le Québec a connu un ralentissement économique et on le voit dans le Bas-Saint-Laurent ; la région peut difficilement y échapper » a commenté l’économiste Chantal Routhier de la VP Études économiques de Desjardins. On précise dans le bilan de l’analyse réalisée, que l’économie bas-laurentienne maintiendra le cap sur la croissance économique jusqu’en 2016. « Notre dollar sous la parité avec les États-Unis va soutenir les exportations » a noté Mme Routhier.

    « La région pourra notamment compter sur une diversification accrue de ses sphères d’activité et la poursuite de chantiers éoliens. (…) De plus, des efforts sont déployés pour dynamiser les industries agroalimentaire, forestière, touristique et maritime » a-t-on précisé.

    L’étude confirme que l’économie de la région se déploie de plus en plus et les sphères d’activité prennent de l’expansion, dont la tourbe, l’éolien, l’économie du savoir, le secteur maritime et le tourisme.

    « Toutefois, la vitalité économique de plusieurs municipalités sur le territoire dépend toujours essentiellement de l’exploitation et de la transformation des ressources naturelles, notamment la forêt et l’agriculture, des secteurs qui ont fortement été mis sous pression ces dernières années » peut-on lire dans le rapport. On note toutefois que l’amélioration du marché résidentiel américain devrait bénéficier aux communautés rurales, dont l’économie est essentiellement axée sur l’exploitation des ressources naturelles.

    MARCHÉ DU TRAVAIL

    Le marché du travail au Bas-Saint-Laurent traverse une période difficile. Après des pertes d’emplois en 2014 et 2015, le Mouvement Desjardins indique qu’une reprise est attendue en 2016 à la faveur d’une économie qui sera plus vigoureuse.

    Par ailleurs, la diminution observée de la population dans la région au cours des dernières années devrait faire place à une certaine accalmie jusqu’en 2031, selon les projections réalisées par l’Institut de la statistique du Québec en 2014. Au Bas-Saint-Laurent, et ce, à l’instar du Québec, le vieillissement démographique s’accentuera au cours des prochaines années et la diminution de la population en âge de travailler, soit les 20 à 64 ans, s’accélérera.

    DES ÉLÉMENTS POSITIFS

    On retrouve certains éléments positifs ayant retenus l’attention du Mouvement Desjardins. Ainsi, on y mentionne la nouvelle crème glacée, majoritairement produite avec des ingrédients régionaux, qui a récemment été mise en marché dans la MRC des Basques.

    « Éventuellement, on souhaite que la fabrication prenne de l’ampleur et que la commercialisation s’étende au-delà des frontières du territoire de la MRC. » De plus, un nouveau magazine sur le tourisme gourmand au Bas-Saint-Laurent est disponible depuis l’été 2015.

    « Les perspectives sont relativement positives pour le secteur forestier. En plus du relèvement du marché résidentiel américain, les entrepreneurs de la région pourront compter sur de nouveaux développements au sein de l’industrie régionale. À l’usine Cascades de Cabano, au Témiscouata, une nouvelle technologie de bioraffinage sera implantée d’ici 2016, ce qui consolidera les 140 emplois existants (26 M$) et l’entreprise Biopellets construira deux usines de production de granules de bois destinées à l’exportation en Europe, soit à Saint-Jean-de-Dieu et à Causapscal (50 M$) » a-t-on souligné.

    Dans le secteur éolien, on rappelle que l’entreprise Boralex érige actuellement un parc éolien (le projet privé Témiscouata II) à Saint-Honoré et Saint-Elzéar au Témiscouata, dont la mise en fonction est prévue en décembre 2015. De plus, dans les MRC des Basques et de Rimouski-Neigette, la firme EDF EN Canada et l’Alliance éolienne de l’Est (consortium formé par la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Îles- de-la-Madeleine, les huit MRC du Bas-Saint-Laurent et la Première Nation Malécite de Viger) projettent l’érection du Parc éolien Nicolas-Riou, un investissement de 500 M$ qui permettra la création de 400 emplois durant les travaux qui devraient s’échelonner du printemps 2016 à décembre 2017.

    On a aussi fait mention du marché touristique qui continue à se développer, notamment du côté du tourisme d’affaires à Rivière-du-Loup. On y souligne que le bilan pour l’année 2014 a été positif avec l’accueil de 44 congrès et événements, qui ont généré 8,7 M$ en retombées économiques.

    2017-2018

    « Cette étude présente des prévisions économiques à court terme, on ne va pas aussi loin que 2017 et 2018 » a souligné Mme Routhier. Cependant l’économiste pense que la réalisation de la phase 3 de l’autoroute 85, dont les travaux de 947 millions de dollars entre Saint-Louis-du-Ha ! Ha ! et Saint-Antonin devraient débuter en 2017, va certainement avoir un impact positif. « C’est un super beau projet, combiné avec une relance du secteur forestier ça devrait donner une bouffée d’air pour la région » a conclu Chantal Routhier.

    commentairesCommentaires

    1

    • P
      Pierre
      temps Il y a 9 ans
      Go st jean de Dieu go. Petite ville qui roule à plein régime !!! On ne lâche pas. Il faut fsire rouler l'économie des Basques!!!!
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