Partenariat transpacifique: coup dur pour la relève agricole
Rivière-du-Loup - Prenant acte de l'annonce concernant la signature du traité de libre-échange transpacifique, la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) souligne les parts de marché obtenues par certains secteurs exportateurs comme l'industrie porcine et le secteur des grains.
En revanche, elle dénonce les lourdes pertes subies par les secteurs sous gestion de l'offre qui devront dorénavant composer entre autres avec un accès supplémentaire de 3,25% sur le marché du lait, de 2,3 % sur le marché des œufs et de 2,1 % sur celui du poulet au Canada.
La FRAQ compte près de 2 000 membres et 13 syndicats affiliés. Sa mission est de former un réseau rassembleur de jeunes passionnés d'agriculture, qui vise à améliorer les conditions de leur établissement.
Déception
« Les dernières semaines ont été longues et stressantes pour la relève, et en particulier ceux et celles dans les filières du lait, des œufs et de la volaille. On est tous déçus de constater après tous ces efforts de mobilisation que le maintien intégral de la gestion de l'offre a été sacrifié au nom du libre-échange », affirme Pascal Hudon, président de la FRAQ.
Ce sont pourtant les secteurs sous gestion de l'offre qui accueillent le plus de jeunes par année et qui offrent d'excellentes perspectives de viabilité. Ces filières permettent véritablement un cadre financier et de vie propice à l'installation de familles en région, parfois éloignées.
Attente interminable
La relève agricole a retenu son souffle toute la semaine tandis que les négociations du partenariat transpacifique (PTP) s'étiraient et que les rumeurs circulaient sur les pertes anticipées pour les producteurs agricoles. Malgré les compensations financières annoncées par le gouvernement canadien sur une période de 15 ans, plusieurs jeunes producteurs et productrices risquent de faire une croix sur des investissements dans leur entreprise agricole.
« Maintenant que le PTP est bouclé, on constate que la majorité d'entre nous n'a pas été épargnée par ce vaste accord de libre-échange marqué par une autre entaille dans le système canadien de gestion de l'offre qui nous assurait un revenu stable depuis les années 1970 », rappelle Pascal Hudon, qui est également producteur laitier à La Pocatière.
1 commentaires
Selon le Centre canadien d’information laitière (CCIL) il en avait plus de 174,000 en 1967 :
http://aimis-simia-cdic-ccil.agr.gc.ca/rp/index-fra.cfm?report_format_type_code=21&action=gR&signature=3D7CDE096168465C01BD754EB65EC760&pdctc=&r=720&pTpl=1&btnDownload=Voir
il n’y en avait moins de 12,000 en 2015 : http://aimis-simia-cdic-ccil.agr.gc.ca/rp/index-fra.cfm?report_format_type_code=21&action=gR&signature=AEEAD4DF94B4FAE34CA6C95990B38A2E&pdctc=&r=720&pTpl=1&btnDownload=Voir
Comme quoi la gestion de l’offre est une garantie totale de la sauvegarde de nos fermes laitières, celle-ci n’a pas fait ses preuves au Canada.