Témiscouata-sur-le-Lac - Il y a moins de deux ans, Dominic Côté posait ses pénates au Témiscouata, d’abord séduit par son amoureuse, il a rapidement été conquis par le potentiel économique du lac Témiscouata autour duquel s’articule la définition même de ses restaurants Le Chalet.

Depuis, ce printemps, l’homme d’affaires a ouvert deux établissements Le Chalet. Le premier, saisonnier, est situé à Dégelis. L’autre, annuel, se trouve à la marina du quartier Notre-Dame-du-Lac à Témiscouata-sur-le-Lac. Un concept qui, aux dires même du restaurateur, est appelé à prendre de l’expansion.

MISER SUR LA RÉGION

En ouvrant consécutivement ses deux restos, l’homme d’affaires âgé de 40 ans a fait face à un certain scepticisme. Bien d’autres avant lui ont tenté l’aventure pour finalement s’y mordre les doigts. Comment un gars de Magog allait-il parvenir à s’y établir?

«En trouvant le bon concept, répond d’entrée de jeu Dominic Côté. En me positionnant entre la cantine à fast-food et le repas gastronomique d’auberge. En offrant du ‘’comfort food’’, en utilisant des produits d’ici y compris la bière, et une ambiance conviviale sur un site exceptionnel», souligne celui qui se décrit comme un régionaliste.

UN GROS ÉTÉ

Malgré l’été froid et pluvieux, le restaurateur trace un bilan des plus positifs de la période estivale. «Ça a été un gros été, un été fou, tant à Dégelis qu’à Notre-Dame-du-Lac. Les gens d’ici se sont présentés, mieux encore, ils sont revenus avec de la famille de l’extérieur. Ça m’indique qu’ils se sont approprié les restaurants, qu’ils sont bien ici.»

UN INGRÉDIENT SECRET

Son ingrédient secret est sans doute le secret le moins bien gardé du Témiscouata. Un lac qui se veut le fil conducteur de son offre. «Sans le lac Témiscouata, sans être positionné directement en bordure, je ne me serais pas lancé», admet M. Côté.

Avec Le Chalet, l’entrepreneur a voulu rejoindre une clientèle déjà au fait du concept des bistros-pubs. «Des gens qui n’ont pas trouvé d’équivalent ici. On leur offre de la bonne bouffe, des bières de microbrasseries, une ambiance, un lac… Alors oui, Le Chalet est un concept qui s’exporte bien!»

L’homme d’affaires se dit convaincu par le succès à long terme de ses restaurants. Il n’est pas le seul. Deux groupes issus de municipalités bas-laurentiennes ont manifesté de l’intérêt à son endroit.

«Ils m’ont invité à ouvrir des restaurants dans leur municipalité. Mais avant de répondre, je veux bien roder celui de Notre-Dame-du-Lac, notamment cet hiver. Avant de penser à en ouvrir d’autres, je veux m’assurer que mes bases sont solides et ensuite, je pourrai aller de l’avant.»

Pour Dominic Côté, rien ne sert de tenter de courir si l’on ne sait pas marcher. S’il fait preuve d’optimisme, sa prudence lui permet de se concentrer sur son concept qu’il entend peaufiner avec son équipe.

Parallèlement, à la tête d'un groupe d'investisseur, l'homme d'affaires ouvrira dans les deux prochaines années quatre restaurants Valentine au Bas-Saint-Laurent, dont un à Dégelis et un autre à Rivière-Du-Loup. Tous les deux ouvrirons en 2016, les deux autres verront le jour en 2017.

TÉMISCOUATA

Avant tout, l’ouverture de ses deux restaurants Le Chalet constitue une véritable profession de foi envers le Témiscouata. «J’ai été séduit. Par ma blonde (rires), mais aussi par le lac. C’est une richesse incomparable, un trésor qu’il faut vendre, qu’il faut mettre en valeur. Il n’y a pas une ville qui dirait non à un tel lac. Il suffit d’exploiter sa présence avec une offre qui rejoint les gens.»