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Reportage sur la masse salariale

La Ville de Rivière-du-Loup déplore les comparaisons boiteuses

durée 16 novembre 2015 | 06h57
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Rivière-du-Loup - À la suite de la diffusion d’un reportage à la télévision sur les ondes de CIMT/TVA le 12 novembre, la Ville de Rivière-du-Loup tient à apporter des nuances importantes afin d’éviter d’induire la population en erreur.

    Pour le maire Gaétan Gamache, «l’idée de comparer les masses salariales entre différentes villes peut avoir du mérite. Toutefois, c’est un exercice très complexe, auquel nous nous livrons nous-mêmes et qui doit répondre à un minimum de rigueur», a-t-il souligné par voie de communiqué.

    Selon la ville, contrairement à ce qui a été présenté dans le cadre du reportage, le cas de Rivière-du-Loup est loin d’être problématique. Le reportage compare les villes de Dorval, Varennes, Joliette, Thetford Mines et Saint-Lazare (près de Vaudreuil) à Rivière-du-Loup. «Or, pour pouvoir comparer les villes, il ne suffit pas de s’arrêter à la taille de la population. Il faut aussi, et surtout, tenir compte du rôle administratif et politique joué par la municipalité», rappelle le communiqué.

    «Si on ne fait pas un choix consciencieux, on fausse l’analyse, et les données sont automatiquement non valides, explique le maire Gamache. Dans le cas qui nous occupe, il faut savoir que Dorval ne peut, d’aucune manière, être comparée à Rivière-du-Loup. Sa richesse foncière est beaucoup plus élevée, le rôle de la ville est totalement différent. Ce n’est pas une cité régionale, comme c’est le cas de notre ville. Idem pour Saint-Lazare, qui, adossée à Vaudreuil, fait partie de la Communauté métropolitaine de Montréal. Or, nous ne ciblons jamais des villes qui font partie des communautés métropolitaines de Montréal ou de Québec pour produire nos analyses, car le rôle de la ville centre est tel qu’il change complètement la donne pour l’ensemble des villes qui font partie de son giron. Par exemple, Saint-Lazare n’a pas la responsabilité du service intermunicipal en incendie, comme c’est notre cas. Varennes, voisine de Longueuil et Montréal, ne se compare pas non plus à notre situation. Ces choix ne tiennent pas la route.»

    «Voilà pourquoi nous comparons des pommes avec des pommes quand nous produisons nos analyses. Elles sont le fruit d’un travail minutieux et extrêmement rigoureux, qui nous permet d’obtenir un juste portrait. Il faut éviter de tordre les résultats, que ce soit en notre faveur ou en notre défaveur. Nous voulons la situation précise, exacte, et c’est ce que nous faisons», explique le maire de Rivière-du-Loup.

    DES DONNÉES DIFFÉRENTES

    Un autre problème de taille dans la démarche du journaliste disqualifie son analyse, soulève M. Gamache. «Dans le reportage, on utilise la masse salariale de 2014 avec le nombre d’employés de 2015. On juxtapose ainsi des données d’années différentes. C’est faire fausse route, sur le plan analytique.»

    Quant au ratio cadres/employés présenté dans le reportage, le maire de Rivière-du-Loup rappelle aux citoyens que «ce choix est la décision pleinement murie du conseil municipal qui fait le choix de l’impartition, quand cette option s’avère plus avantageuse pour les citoyens. Autrement, nous faisons de l’embauche de personnel à la Ville. Par contre, lorsque nous optons pour confier un service au privé, nous choisissons d’y assigner un cadre de la Ville afin de nous assurer de la bonne performance du contractant. C’est une décision responsable des élus, un choix lucide qui maximise l’utilisation de l’argent public, preuve que nous prenons très au sérieux l’investissement de chaque dollar des contribuables.»

    En conclusion, M. Gamache dit comprendre l’intérêt d’un tel exercice, mais estime «la question trop importante pour ne pas prendre le temps de corriger le tir».

     

    commentairesCommentaires

    6

    • F
      feuillard
      temps Il y a 9 ans
      Je ne suis pas toujours en accord avec les décisions de la ville sur certains sujets. Par contre, en ce qui concerne le présent dossier....le maire a parfaitement raison...comparons les pommes avec les pommes et les choux avec les choux. nous ne sommes pas dans les mêmes régions administratives que les villes comparées, cela fait toute la différence. Ce reportage est biaisé, n'en déplaise à l'auteur.
    • J
      JE
      temps Il y a 9 ans
      C'est un période de sondage BBM.. Alors n'importe quoi pour hausser les cotes d'écoute. Quand on s'improvise journaliste d'enquête.....
    • O
      Observateur
      temps Il y a 9 ans
      Par contre, quand on se mesure, la comparaison doit se faire dans les deux sens et pas uniquement lorsquu'elle nous avantage.
      Encore mieux, lorsque choisie parmi les meilleures villes entrepreneuriales, il faut cesser de se péter les bretelles quand on sait que nous sommes loin de la vérité et que personne ne connaît bien les critères.
      Il y a les gros entrepreneurs et les petits, ces derniers créant souvent leur job....et celle de la conjointe. Souvent des emplois tertiaires qui paient des salaires proches du salaire minimum.....et saisoniers.
    • O
      Observateur
      temps Il y a 9 ans
      La vraie question nonobstant les autres!
      Avec notre budget annuel et une dette accumulée de plus de 40$ millions, notre Ville a-t-elle les moyens de supporter une masse salariale de 10$ millions/an pour des salaires de cadres?
      Et puis!
      Pour quand cette liste des salaires qui leur sont payés?
      Les payeurs ont impérativement le droit de savoir et pas uniquement ceux des élus.
    • G
      G.Duquette
      temps Il y a 9 ans
      S'il désire comparer les masses salariales, il devrait à tout le moins inclure la facture des sous-contractants permanents (l'impartition dont il parle) tel qu'Aquatech dans la masse salariale. Ce qu'il ne fait pas actuellement.

      Exemple:
      10 Millions de masse salariales
      et 3 Millions d'impartition tels que: Traitement des eau, Enlèvement des ordures, déneigement, etc.,
      = 13 Millions de masse salariale réelle.
    • C
      clement
      temps Il y a 9 ans
      selon le maire ca prends un cadre par chaque contrat donne au prive et sa ville est incomparable les autres ne vivent pas sur la meme planete en somme il est plus facile de critiquer les etudes que de se remettre en question et de trouver de meilleures methodes de gestion.reaction troublante d un maire depasse par les evenements
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