Les clés gagnantes du marché de l'emploi: attitude et compétences
Rivière-du-Loup – «Les clés gagnantes pour les chercheurs d’emploi : l’attitude et les compétences», a indiqué Luce Bruneau, conseillère en emploi pour l’entreprise d’entrainement Bioglobe, afin de résumer en quelques mots les exigences des employeurs.
«Entre 2013 et 2017, 19 000 emplois seront à combler au Bas-Saint-Laurent dont 17 300 en raison de départs à la retraite. Il y aura donc une diminution des travailleurs disponibles», a mentionné Michel Létourneau, conseiller d’orientation pour Bioglobe, qui parle davantage de rareté que de pénurie. «Pour attirer des travailleurs au Bas-Saint-Laurent et les garder, les entreprises vont devoir améliorer les conditions de travail, se tourner davantage vers les immigrants et les personnes avec des limitations», soutient M. Létourneau.
«De 2016 à 2036, on prévoit que la population bas-laurentienne de 15 à 65 ans va diminuer de 24 000 personnes sur environ 200 000 habitants. Les entreprises vont avoir besoin de recruter des travailleurs», a ajouté le conseiller d’orientation. «Auparavant les chercheurs d’emploi devaient beaucoup s’adapter aux conditions des employeurs, c’est une tendance qui s’inverse», a noté Michel Létourneau.
UNE FORMATION, UN ATOUT
Dans la MRC de Rivière-du-Loup, seulement 13% des emplois n’exigent pas de diplôme et deux tiers des travailleurs doivent détenir un diplôme d’études professionnelles ou techniques. «Outre les compétences, les employeurs recherchent des personnes qui ont une attitude positive, l’esprit d’équipe, des gens ayant de la facilité d’adaptation et de l’ouverture au perfectionnement», a noté Mme Bruneau.
Le Bas-Saint-Laurent est une région ressource, mais depuis une dizaine d’années environ elle se tourne davantage vers une économie du savoir, notamment les deuxième et troisième transformations. Quelque 5% des emplois sont liés au secteur primaire, 20% au niveau manufacturier et 75% dans les services (commerces, transport, santé, éducation, etc.). Le secteur de la santé, la fabrication et entretien, l’administration des finances et la vente dans les commerces sont des domaines pour lesquels les travailleurs seront en demande au cours des prochaines années.
OUTILS POUR LES CHERCHEURS
«On estime que 85% des offres d’emploi ne sont pas affichées publiquement. Les chercheurs doivent donc être persistants, aller vers les employeurs, être proactifs dans leur démarche», a noté Luce Bruneau. Ceux-ci peuvent obtenir un coup de pouce de certains organismes. Le Club Emploi-Carrière travaille avec des personnes qui font une démarche intensive de recherche d’un emploi.
Bioglobe, une entreprise d’entrainement qui simule les tâches d’un milieu de travail, appuie des personnes désireuses d’approfondir leurs connaissances. «Les gens viennent chez Bioglobe pour chercher des compétences, reprendre confiance et briser l’isolement. Nous avons des chercheurs d’emploi de tous âges, la moyenne est de 45 ans», a expliqué Mme Bruneau. L’organisme offre aussi un service gratuit d’orientation pour des personnes référées par Emploi-Québec. Bioglobe peut également répondre à des besoins plus pointus des chercheurs d’emploi comme pour apprendre l’utilisation d’un logiciel informatique ou perfectionner ses connaissances en anglais.
«Perdre son emploi après 18 ans, c’est insécurisant. Je suis venue chez Bioglobe pour combler le retard que j’avais sur certains logiciels. J’y ai également retrouvé ma confiance», a indiqué Jacqueline Dubé, âgée de 50 ans. «J’ai la volonté de remettre mes connaissances à jour pour effectuer une réorientation de carrière, en fait revenir à mes sources», a pour sa part expliqué Yvan Ouellet, 45 ans.
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