Pohénégamook – Daniel Blier, directeur de la Corporation de développement économique du Transcontinental (CODET), a souligné l’importance de l’acériculture au Transcontinental avec des revenus annuels de 10 millions de dollars.

C’est lors de la 5e édition du Café de l’emploi en acériculture, dont une partie a été tenue à Pohénégamook le 17 décembre dernier, que M. Blier a mentionné des chiffres révélateurs de l’impact économique de ce secteur au Transcontinental, qui comprend les municipalités de Saint-Marc-du-Lac-Long, Rivière-Bleue, Pohénégamook et Saint-Athanase.

On note sur ce territoire 65 entreprises acéricoles pour 1 500 000 entailles. Seulement à Saint-Athanase, on y retrouve 40 producteurs pour un total de 700 000 entailles. «Notre défi est d’essayer de transformer davantage à la ferme, chez-nous. À titre d’exemple, Jacquelin Ouellet, qui possède une érablière à Rivière-Bleue, transforme du sirop d’érable en d’autres produits comme des bonbons et cornets», a expliqué M. Blier.

La SADC avait piloté le projet de mettre en bouteille du sirop d’érable pour en faire une carte de visite pour le Témiscouata. La CODET a repris le concept mais uniquement pour le Transcontinental. Ainsi en 2015, 1 500 petites bouteilles de sirop d’érable ont été distribuées à différentes occasions pour rappeler l’importance de l’acériculture dans ces quatre municipalités. On prévoit une autre cuvée pour 2016.

CAFÉ DE L’EMPLOI EN ACÉRICULTURE

Des chercheurs d’emploi et des producteurs acéricoles avaient donc rendez-vous le mercredi 16 décembre à Sainte-Rita et le jeudi 17 décembre au Centre d'expérimentation et de transfert technologique en acériculture (CETTA) à Pohénégamook. Environ 15 personnes étaient présentes à chaque occasion et on y comptait plus d’une trentaine d’emplois affichés.

Le Café de l’emploi en acériculture, organisé par le Service Accès-Emploi, a lieu une fois chaque année. Cependant, les chercheurs d’emplois ont la possibilité de consulter des emplois en agriculture toute l’année par l’entremise du Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. Frank St-Pierre, responsable, a expliqué que le Centre avait été relancé en mai 2014.

«Nous sommes ici pour nous faire connaître davantage. Le Centre permet d’arrimer l’offre et la demande de la main-d’œuvre en agriculture. Quelque 75% des offres d’emploi sont dans la production animale et 25% dans celle végétale dont l’acériculture», a-t-il précisé. M. St-Pierre a aussi réalisé une enquête auprès des producteurs acéricoles afin de déterminer les salaires offerts : 19.67 $ de l’heure pour un poste de responsable, 16.69 $ / h pour un ouvrier acéricole et 15.32 $ / h pour un manœuvre. Un ouvrier acéricole peut gagner en moyenne 736 $ par semaine.

Pour sa part, Amélie Pichette, également de l’UPA, a brossé un bref tableau de l’acériculture au Bas-Saint-Laurent : 558 entreprises, 8 000 000 d’entailles et une moyenne de 15 000 entailles par entreprise. Dans la MRC de Témiscouata et celle des Basques, il n’est pas rare de voir des entreprises de 30 000 entailles et plus.