Le prix du pétrole ne ralentit pas TransCanada
Saint-Honoré-de-Témiscouata – TransCanada a tenu une soirée d’information portant sur les modifications apportées au tracé de l’oléoduc du projet Énergie Est, le 3 février à Saint-Honoré-de-Témiscouata. Tim Duboyce, spécialiste principal des communications pour TransCanada, soutient que le prix du pétrole plus bas n’a pas d’incidence sur le projet.
«Les gens ont besoin du pétrole, peu importe le prix. Tant qu’il y aura de la demande, TransCanada s’occupe de le transporter. De plus, le tarif par baril par pipeline est inférieur à celui par train», a mentionné M. Duboyce. Le projet d’oléoduc dépend donc bien davantage du marché. «Les gens qui font le plein en Ontario ont de l’essence qui provient à 99 % du pétrole canadien. À l’est de cette province, soit le Québec et le Nouveau-Brunswick, il y a beaucoup de pétrole importé, des centaines de milliers de barils par jour», a-t-il soulevé.
TRACÉ DE L’OLÉODUC MODIFIÉ
Comme il fallait s’y attendre, le tracé de l’oléoduc a été modifié à la suite de l’abandon du projet d’un port pétrolier à Cacouna. «Il y a 66 kilomètres de moins et le déplacement de stations de pompage. Cet amendement au projet a été déposé le 17 décembre dernier à l’Office national de l’énergie (ONÉ)», a noté Tim Duboyce.
Dans le projet proposé, des stations de pompage sont prévues à Dégelis, sur le territoire non organisé Picard, à Saint-Onésime, L’Islet et Lévis dans cette partie du Québec. Au Témiscouata, l’oléoduc passera sur le territoire des municipalités de Saint-Honoré, Saint-Elzéar, Saint-Louis-du-Ha! Ha!, Témiscouata-sur-le-Lac, Saint-Eusèbe et Dégelis. L’oléoduc serait construit à une distance de 6 kilomètres du lac Témiscouata, son point le plus près, et à environ 10 kilomètres du lac Pohénégamook.
«Il ne touche pas au territoire de Saint-Athanase et Pohénégamook», a précisé un consultant en environnement. Des producteurs acéricoles de ce secteur avaient manifesté des inquiétudes envers le projet de TransCanada. «Le tracé suit en grande partie la ligne d’Hydro-Québec, il y aura des travaux sur la portion déjà déboisée et à l’extérieur. Nous minimisons ainsi de beaucoup les impacts du déboisement nécessaire au projet», a-t-il ajouté.
ET LES AGRICULTEURS
Plusieurs d’entre vous ont probablement vu le reportage de l’émission La semaine verte à Radio-Canada concernant les inquiétudes d’agriculteurs en lien avec ce projet. La profondeur de l’enfouissement de l’oléoduc afin de permettre des travaux agricoles et la responsabilité des agriculteurs en cas de bris sont des éléments qui ont été soulevés. «Selon la loi fédérale, le propriétaire de l’infrastructure est responsable. Je n’ai jamais vu un cas chez TransCanada pour lequel on a tenu responsable un agriculteur», a mentionné Tim Duboyce.
Dans le reportage de Radio-Canada, on comparait la situation avec un pipeline de gaz naturel installé plus profondément dans le sol et pour lequel l’entreprise avait accepté officiellement des conditions protégeant les agriculteurs en cas de bris sur leurs terres.
ÉCHÉANCIER
L’échéancier pourrait être le suivant : début de la consultation du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) dans la première moitié de l’année 2016, audiences de l’ONÉ en 2016 également, décision en 2017, construction en 2018 et 2019 et mise en service en 2020. Le projet d’oléoduc Énergie Est transporterait 1,1 million de barils par jour, incluant du pétrole issu des sables bitumineux, ce qui en fait le plus important projet de pipeline en Amérique de Nord.
3 commentaires
Enlevez M. Dufour de cette nouvelle. Ce boomer qui n'a jamais rien réalisé de constructif de sa vie et qui est de toutes les batailles pour empêcher les jeunes générations d'avoir ne serais-ce que le 1/3 de ce qui lui a été donné.
Non merci M. Dufour, vous ne représentez pas le peuple du bas Saint-Laurent. Tassez vous.