Garderies privées : il faut mettre fin aux avantages fiscaux
L’ADIM Bas-St-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine estime que les récentes révélations médiatiques sur les avantages fiscaux indus dont peuvent profiter les opératrices de garderies privées en milieu familial confirment que le gouvernement doit serrer la vis à ces milieux de garde.
«On répète depuis longtemps qu’il y a de sérieux problèmes avec le milieu familial privé. Pendant que les responsables de services de garde en milieu familial public doivent répondre à des normes strictes de qualité et de sécurité, le privé a carte blanche. Le fait de pouvoir toucher des crédits pour garder leurs propres enfants, c’est la cerise sur le sundae. Le bar ouvert doit cesser, le gouvernement doit faire le ménage là-dedans», s’insurge Kathy Côté, présidente.
Les médias ont rapporté le 17 octobre que les propriétaires de garderies privées en milieu familial qui s’incorporent peuvent se payer eux-mêmes et réclamer des crédits d’impôts pour garder leurs propres enfants. Selon l’ADIM, ce privilège fiscal inhabituel s’ajoute au laxisme général entourant ces milieux de garde.
«Pour ouvrir un service de garde régi et subventionné en milieu familial, il faut se soumettre à des vérifications des antécédents judiciaires, à des inspections surprises régulières et à des normes pour assurer un qualité pédagogique et une sécurité des enfants. Au privé, rien de tout cela n’existe. Les grands perdants, ce sont les enfants et les parents qui se trouvent malheureusement avec des services de qualité plus qu’incertaine», se désole Kathy Côté.
Cette dernière demande également que le gouvernement mette fin à la modulation des tarifs de garde et qu’il refasse du réseau public de la petite enfance la priorité de ses politiques familiales.
L’ADIM Bas-St-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-madeleine représente 400 responsables en service de garde régis et subventionnés. La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente 11 700 responsables de garde en milieu familial régis et subventionnés et près de 2 400 éducatrices dans les installations des CPE. Elle est l'organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.
1 commentaires
La non transparence du milieu familial subventionné a joué contre lui. Il est considéré comme l'autre, privé. Son opacité l'a finalement perdu.
Et puis comment expliquer que le réseau, qu'on dit le meilleur au monde soit encore constitué de 33% de garderies en milieu familial subventionné ?
Comment expliquer qu'il constitue 40% du réseau subventionné ?
C'est un constat d'échec total de cette politique qui ne favorise que les syndicats.