Rivière-du-Loup, 1ère ville entrepreneuriale au Canada
Classement de la FCEI : une bonne nouvelle et des nuances
Afin d’en connaître davantage sur la performance entrepreneuriale de Rivière-du-Loup, détaillée dans le classement de la FCEI mardi, Info Dimanche s’est entretenu avec Simon Gaudreault, directeur des affaires économiques et porte-parole de la Fédération. Il en ressort une analyse où la nuance est de mise.
Ainsi, si certains points se sont avérés déterminants pour la Ville, et dont l’analyse sonnera comme une douce musique aux oreilles du maire Gaétan Gamache, d’autres, par contre, seront à travailler si elle souhaite s’améliorer et ainsi rester en tête de classement.
Selon M. Gaudreault, les catégories d’évaluation des perspectives d’avenir et des politiques municipales, qui valaient respectivement 40 et 35 % de la note finale, sont celles qui ont permis à la Ville d’amasser bon nombre de points.
«C’est sur ces deux grands plans que se démarque Rivière-du-Loup. À l’instar de plusieurs municipalités, on y constate un optimisme chez les entrepreneurs. Cela, combiné à des politiques municipales intéressantes, permet à la Ville de prendre le 1er rang au classement», a-t-il expliqué, précisant tout de même la bonne performance en ce qui concerne la présence entrepreneuriale.
«On sent qu’il y a une confiance et un dynamisme chez les entrepreneurs louperivois. Cela se traduit par un climat favorable et c’est ressenti dans le palmarès.»
DONNÉES
Les données utilisées aux fins du rapport de la FCEI proviennent en partie de Statistiques Canada, mais aussi de sondages réalisés en cours d’année par la Fédération. Ces derniers sont soumis aux entrepreneurs membres de la FCEI.
S’il est impossible d’obtenir leur nombre exact à Rivière-du-Loup, Simon Gaudreault estime qu’ils représentent, sous toutes réserves, un dixième des entrepreneurs qui ont pignon sur rue. Notons que la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup compte 383 membres, seulement à Rivière-du-Loup. À titre indicatif le Centre local de développement (CLD) y dénombre 987 entreprises enregistrées et 1 780 dans toute la MRC de Rivière-du-Loup.
En ce qui concerne les politiques municipales de la Ville facilitant le travail des entrepreneurs, le rapport du FCEI souligne l’équité de l’impôt foncier que l’on retrouve ici. Pour un bâtiment de même superficie, les entrepreneurs ne paient que 1,57 fois plus cher que les résidents. «Le fardeau fiscal, c’est un point qui pèse très lourd pour les gens d’affaires. À cet égard, Rivière-du-Loup est l’une des plus compétitives au pays. Ailleurs au Canada, on retrouve parfois du 2 ou même du 3 fois plus cher.»
À AMÉLIORER
Mais comme rien n’est noir ou blanc, les principaux points à améliorer à l’avenir pour la Ville de Rivière-du-Loup concernent également ses politiques municipales.
En effet, selon la FCEI, plus de 72 % des entrepreneurs interrogés vivent de la frustration, ou du moins, sont préoccupés par les règlements municipaux. Dans ce même élan, 60 % croient que le cout de l’administration municipale pose problème et seulement 26 % estiment que la Ville a une bonne (ou adéquate) sensibilité aux PME. Nuance ici, puisque cette dernière opinion est ressentie un peu partout au Québec, alors que la meilleure note enregistrée n'est que de 33 %.
«Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a encore place à l’amélioration. On nous dit qu’il y a encore du travail à faire pour faciliter la vie des entrepreneurs. La machine pourrait être encore mieux huilée.»
UN OUTIL
Simon Gaudreault assure qu’il faut voir le classement (et ses résultats) comme un outil. «C’est ce qui est intéressant, toutes les villes au pays ont des forces et des faiblesses. Notre travail permet de les cibler et de travailler vers l’avant.
Dans la section des commentaires à la suite de notre article sur le classement de la FCEI, publié ce mardi sur infodimanche.com, le conseiller municipal Steeve Drapeau a d’ailleurs rappelé l’importance de travailler ensemble. «Il doit y avoir obligation de résultat dans les années futures. Un dialogue ouvert et dynamique doit être mis de l'avant entre les différents acteurs économiques et l'organisation municipale, c'est vital. C'est en se parlant qu'on se comprend!», a-t-il écrit.
2 commentaires
Nous en sommes rendu au marketing municipal au frais des citoyens et dans quel but ? La ville de Rivière-du-loup tente un opération séduction faire des fussions et se démarcher. Ont-ils un produit a vendre ou c'est un lobby ?