Lancement de l’entreprise MERSiŌ
De jeunes entrepreneurs souhaitent s’épanouir à Trois-Pistoles
Daniel Desjardins et Gabriela Melgoza.
Gabriela rencontre James, qui possède une connaissance très développée du processus de fabrication des lunettes de soleil, à Longquan, en Chine.
Gabriela discute avec Uncle Rain, un maître artisan du cuir qui s'inspire de ses nombreux voyages autour du monde, près de Bangkok.
Le Pistolois Daniel Desjardins et sa conjointe, Gabriela Melgoza, ont voyagé partout dans le monde. De l’Asie à l’Amérique latine, en passant par les recoins de l’Europe, ils en ont vu des cultures et des traditions. Pourtant, c’est à Trois-Pistoles qu’ils ont décidé de poser leurs valises. Aujourd’hui, convaincu qu’il est possible de réaliser ses rêves en région, le couple a décidé d’y fonder une entreprise.
Leur histoire n’a à peu près rien de banal. Daniel et Gabriela, qui est d’origine mexicaine, se sont rencontrés il y a déjà 10 ans grâce à l’École d’immersion française de Trois-Pistoles. Depuis, ils n’ont jamais cessé d’être en contact, ont débuté une relation à distance, se sont retrouvés au Québec et se sont finalement mariés. De leur rencontre à aujourd’hui, toute leur vie (ou presque) a été parsemée de voyages. Une passion qu’ils ont entretenue dans le cadre de leurs études, pour le travail, mais aussi, évidemment, pour se retrouver.
Souhaitant maintenant une vie à deux, qui offre plus de liberté, Daniel a décidé, en septembre, de tourner sa vie professionnelle à 180 degrés et de quitter sa sécurité d’emploi chez Sher-Wood. Gabriela et lui ont fait le grand saut : se lancer en affaires. MERSiŌ venait de naitre.
«L’idée nous est venue, à la maison, entre deux voyages. En préparation pour une aventure en Thaïlande, nous étions à la recherche de produits de voyage stylisés, de haute qualité et confectionnés avec soin. Nous recherchions des produits fabriqués dans des conditions favorables pour les travailleurs. Trop peu d’options étant disponibles, nous avons décidé de nous lancer à l’aventure, de développer notre propre gamme de produits», a expliqué le couple qui a visité une trentaine de pays.
BONNES CONDITIONS
MERSiŌ est ainsi une marque socio-responsable qui se spécialise dans la création et la vente d’articles de mode contemporaine. Pour le moment, il est question de lunettes fumées bois et bambou, de sacs en cuirs ou en coton, ainsi que d’écharpes, couvertures et chandails tissés. Tout est fabriqué à la main et s’adresse aux voyageurs, «flashpackers» et explorateurs de tous les jours qui souhaitent un monde juste et durable.
«Dès le départ, nous voulions débuter un projet qui nous permettrait d’aider nos collaborateurs. C’est la ligne directrice de notre entreprise : nous souhaitons vendre des produits de qualité réalisés dans de bonnes conditions pour les artisans. On veut que cette philosophie inspire, un jour, nos employés.»
Depuis janvier, Daniel et Gabriela proposent sur le Web (https://www.mersiolifestyle.com/) des produits uniques réalisés par des artisans du Cambodge, de la Thaïlande et de la Chine. Les fournisseurs sont d’ailleurs affichés en toute transparence sur leur site internet, ce qui ne se voit à peu près jamais.
«Ce sont de petits endroits, de petites coopératives. Nos relations d’affaires sont bâties grâce à des rencontres que nous avons faites sur place. Nous avons passé beaucoup de temps en Asie à rencontrer des gens et à s’informer de leurs façons de faire. C’est grâce à ces recherches que nous avons fait nos choix.» Le nom de l’entreprise prend alors tout son sens. En latin ancien, MERSiŌ signifie «immersion, l’état d’être engagé, impliqué ou immergé». Le latin est aussi à l’origine du français et de l’espagnol, les langues maternelles du couple.
S’ÉTABLIR À TROIS-PISTOLES
Les deux entrepreneurs visent une clientèle internationale. Pour faciliter les exportations et leur travail au quotidien, Daniel et Gabriela auraient bien pu partir dans un grand centre comme Montréal. Pourtant, c’est à Trois-Pistoles qu’ils ont décidé de commencer l’aventure.
«Il était tout à fait naturel pour nous de s’installer et débuter nos activités à Trois-Pistoles. La Ville fait partie de notre histoire et nous y sommes bien», a partagé Gabriela. «C’est aussi une façon de prouver que c’est possible de se lancer et de se développer en affaires en région», a ajouté Daniel.
Dans un proche avenir, le couple souhaite collaborer avec des artisans, des boutiques et des fournisseurs de services de la région. Il souhaite également y développer de nouveaux produits et même y installer un centre de distribution.
Si la compagnie n’a que quelques semaines de vie, l’avenir semble prometteur. MERSiŌ a déjà expédié aux États-Unis, au Mexique, à Moncton, London, Vancouver et Calgary. Avec les produits, Trois-Pistoles voyage un peu partout. Sur chaque colis, il est indiqué que celui-ci provient de «Trois-Pistoles la magnifique».
14 commentaires
Si vous avez une boutique '' en ligne '', vous avez des chances sinon...
3-Pistoles est un village de vieux, vieillissant en plus,et des vieux, ça dépense pas.
Les salaires versés dans notre région sont très bas donc il faut juste s'attendre à survivre, pas plus.
2 autres choses qu'il faut éviter de démarrer, en affaire, aux 3-P; vêtements pour enfants '' haut de gamme'' et vêtements de travail...
Un chat est un chat, d'ici 15 ans, que vous le vouliez ou non, la population aura diminué de moitié!
Je pense qu'il y a plus d'avenir dans les services funéraires!!!
Bonne chance MERSiŌ !!
Toute les régions ont leur Isidore (Zidor) Leclerc et les Basques ne font pas exceptions avec leur Zorro (Le Justicier Masqué. On l'endure pis on l'ignore.
P.S. Vous êtes peut-être jeune pour connaitre Zidor Leclerc mais c'était la fouine (la commère du Village) dans le téléroman du Temps d'une Paix.
je suis né aux 3-Pistoles, j'y ai vécu plus de 40 ans, laissez moi vous dire que, même si vous avez un projet intéressant, vous comprendrez assez vite qu'il y a une foule de petits cartels, assis sur de petits pouvoirs qui ont un droit de vie ou de mort...sur votre projet!
Alors, vaut mieux rentrer dans leurs rangs et vous mettre à genoux ou sinon, avoir des contacts à l'intérieur des murs, qui viendront vous ouvrir la porte...
Vous savez, les '' games '' politiques ne se jouent pas seulement au fédéral ni au provincial, elles se jouent à bas niveau, même en bas de la ceinture à l'occasion!
P.S. Je suis réaliste, non négatif, si vous me dites que dans 15 ans, la population aura doublé, je vais vous recommander d'aller consulter...
Moi je vous dis, dans 15 ans, la population aura coupé de moitié... ouppps je viens de marcher sur mes lunettes roses...
Combien de temps avait-elle tenu le coup? Et ce, dans un contexte des plus favorable?
@ M. Duquette,on traite les autres de ce que l'on est! C'était vrai il y a longtemps, ce l'est toujours aujourd'hui et ce le sera encore dans les années à venir, ça c'est une certitude!
Si pour les '' gens normaux'', vivre endetté c'est être positif, allez y, ne vous gênez surtout pas...dans ce cas, je préfère être libre de redevances , savourer mes lundis matins et être négatif!!! :-)