L’intégration des personnes handicapées en entreprise, un gage de réussite
CoTech et XMetal sont depuis quelques années déjà un exemple en matière d’intégration de personnes handicapées à leurs équipes de travail. Ces entreprises peuvent par ailleurs compter sur un ambassadeur tout désigné, Rémi Côté, responsable des ressources humaines. Ce dernier est devenu paraplégique à la suite d’un accident en 2007.
Une vingtaine de postes sont à combler pour ces entreprises situées à L’Isle-Verte et Saint-Éloi, et concernent toute la chaine de production autant en administration qu’en soudure, en ingénierie, en conception et en dessin. «Nous sommes à la recherche de gens spécialisés qui ont la formation adéquate. Il y a des besoins dans tous les domaines. Nous aidons les centres d’éducation de la région à monter des programmes de formation appropriés», explique Rémi Côté. Il souligne que l’embauche de personnel fait l’objet d’un processus rigoureux.
Même si l’embauche de travailleurs avec des limitations physique peut comporter son lot d’adaptations, rien ne le freine lorsque le candidat est à la fois qualifié et motivé. «Il faut se faire inventif lorsqu’on veut intégrer des gens avec un handicap visuel ou physique, de la surdité ou encore des problèmes de santé mentale», explique-t-il. Ce dernier estime que le plus grand problème actuellement est l’inactivité des personnes atteintes d’un handicap, à la fin de leur formation. «Certaines personnes veulent réintégrer le marché du travail après 10 ans d’inactivité. Cela vient toucher la confiance. Lorsqu’elles travaillent, elles sont heureuses, s’intègrent bien, c’est un gage de réussite», croit Rémi Côté.
Il travaille en collaboration avec l’organisme Univers Emploi dans la région afin de guider les candidats dans leur cheminement, que ce soit en formation ou encore en insertion socioprofessionnelle. «Quelqu’un qui aime le machinage par exemple et qui est en fauteuil roulant, les commandes seront souvent trop élevées, et les machines ne seront pas adaptées. Dans ce cas, je propose une solution réaliste, qui est de faire une formation en programmation de la machinerie. Je prends le temps avec eux de visiter les installations en entreprise», décrit Rémi Côté. Pour lui, il s’agit d’un accompagnement et d’un échange, qui pourra peut-être mener à une collaboration professionnelle dans l’avenir.
Pour le moment, Cotech, XMetal et XMetal Targets comprennent un total de 95 employés, dont 5 sont des travailleurs présentant un handicap. Pour Rémi Côté, c’est encore trop peu, et il vise une cible de 10% d’intégration.
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