La MRC de Témiscouata appréhende une crise dans l’industrie forestière
À la séance du Conseil de la MRC du 8 mai dernier, une résolution a été adoptée dénonçant la décision injustifiée du Département du Commerce des États-Unis d’imposer des droits compensateurs de 19,88% sur les exportations canadiennes du bois-d’œuvre et ce, rétroactivement sur 90 jours.
La forêt couvrant 87% du territoire de la MRC de Témiscouata, l’industrie forestière est d’une importance économique vitale pour sa population et ses municipalités. Selon un récent portrait d’Emploi-Québec, on dénombre 26 établissements dans le domaine de l’exploitation forestière employant 394 personnes alors que 20 entreprises dans le domaine de la transformation du bois génèrent 576 emplois. Elles sont performantes et elles ont des capacités d’exploitation supérieure aux volumes disponibles. Compte tenu que 50% de la production témiscouataine est destinée au marché américain, les élus sont inquiets des répercussions négatives que risque d’entraîner cette situation.
Guylaine Sirois, préfet de la MRC précise : «Ce conflit représente une menace sérieuse pour la pérennité de notre industrie forestière et pourrait nous plonger dans une crise majeure, entraînant des pertes d’emplois et des fermetures d’usines. Il y aurait un impact économique direct dans nos communautés.»
La MRC a cependant salué l’aide accordée par le gouvernement provincial avec le programme ESSOR pour soutenir les entreprises touchées sous forme de garantie de prêts. Dans sa résolution, le Conseil de la MRC a aussi demandé aux instances gouvernementales provinciale et fédérale de faire reconnaître et de défendre le Régime forestier du Québec, de soutenir les entreprises touchées par ce conflit et de conclure un nouvel accord profitable pour le secteur forestier québécois.
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