Papier journal et d'imprimerie: Papiers White Birch s'en tire bien
L'entreprise Papiers White Birch qui possède notamment l'usine F.F. Soucy de Rivière-du-Loup se voit exemptée des nouveaux droits préliminaires antidumpings sur les importations en provenance du Canada et du Québec imposés par le Département du commerce des États-Unis (DOC).
Soulignons que ces droits visent les importations de papier non couché à base de pâte thermomécanique, tel que le papier journal et les papiers d'impression. La papetière, tout comme Produits forestiers Résolu, n'a pas a subir les impacts des droits antidumping, contrairement aux autres exportateurs canadiens dont le pourcentage est de 22,16 %.
Papetières canadiennes – droits antidumping |
Pourcentage (%) |
|||
Catalyst Paper Corporation |
22,16 |
|||
Papiers White Birch |
0 |
|||
Produits forestiers Résolu |
0 |
|||
Autres exportateurs canadiens |
22,16 |
Rappelons qu'en janvier dernier, le Département du commerce des États-Unis avait déjà imposé des droits compensateurs de l'ordre de 0,65% à Papiers White Birch.
Papetières canadiennes – droits compensateurs |
Pourcentage (%) |
|||
Produits forestiers Résolu |
4,42 |
|||
Kruger |
9,93 |
|||
Papiers White Birch |
0,65 |
|||
Catalyst Paper Corporation |
6,09 |
|||
Autres producteurs et exportateurs canadiens |
6,53 |
De son côté, le gouvernement du Québec estime injustifiée la décision du DOC l'imposition de ces droits préliminaires antidumpings sur les importations canadiennes. La vice-première ministre, ministre de l'Économie, Dominique Anglade, et le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs Luc Blanchette, jugent ces droits antidumping et compensateurs préliminaires déraisonnables.
«Encore une fois, le Département du commerce rend une décision déraisonnable et injustifiée à l'endroit du Québec. Ces tarifs douaniers préliminaires menacent grandement la santé financière de notre industrie, puisque le Québec génère environ 50 % des exportations canadiennes de ces types de papier vers les États‑Unis», a commenté la ministre Anglade.
Cette dernière a réitéré la volonté du gouvernement de Philippe Couillard, de concert avec le gouvernement fédéral, à défendre l'industrie et ses travailleurs. Le Québec entend donc démontrer que ces droits sont sans fondement devant le DOC et, si nécessaire, devant les instances internationales comme celles prévues à l'Accord de libre-échange nord-américain et à l'Organisation mondiale du commerce.
De son côté, le ministre Blanchette a souligné l'importance de prendre des mesures pour défendre les entreprises. «L'industrie des pâtes et papiers est un secteur stratégique de notre économie et le Québec doit préserver sa compétitivité. C'est pourquoi nous devons prendre des mesures pour défendre et soutenir les entreprises concernées, en concertation avec le gouvernement fédéral. Nous devons le faire pour les travailleurs de l'industrie, leurs familles, les communautés et l'essor de nos régions.»
4 commentaires