Subvention salariale d’urgence du Canada : plus de la moitié des PME comptent appliquer
À partir d’aujourd’hui, il sera possible d’appliquer au programme de Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUS). Plus de la moitié des PME qui ont des employés ont déclaré qu’elles comptent soumettre leur demande, comme le démontrent les résultats d’un nouveau sondage conduit par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
Toutefois, plusieurs se demandent si elles sont admissibles, quels salaires seront couverts par le programme et de quelle manière pourront-elles réengager les employés mis à pied avant que ne soient effectués les premiers versements de la subvention.
«Les données de notre sondage indiquent que la subvention salariale sera d’une grande aide pour plusieurs PME qui éprouvent des difficultés à garder leurs employés. De plus, plusieurs provinces semblent s’orienter vers une réouverture progressive de l’économie et ce programme pourrait s’avérer très utile pour rappeler les travailleurs qui ont été mis à pied. Malheureusement, la subvention arrive trop tard pour certaines entreprises. Près du tiers des sondés ne vont pas appliquer, car ils ne sont pas en mesure de réembaucher du personnel licencié», explique Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.
Le service d’assistance téléphonique de la FCEI reçoit chaque semaine des milliers d’appels de propriétaires de PME. Pour bon nombre d’entre eux, la complexité du programme demeure une préoccupation majeure.
«L’Agence du revenu du Canada collabore avec nous pour fournir des réponses aux questions des propriétaires d’entreprises, mais avec environ 800 appels que nous recevons par jour, il reste beaucoup de travail à faire» précise M. Guénette.
Les principales questions des PME concernant la Subvention salariale d’urgence du Canada sont les suivantes :
1. Le salaire de l’employeur peut-il être inclus dans la subvention salariale ?
2. Les employeurs peuvent-ils payer leurs employés rétroactivement en utilisant la subvention salariale ou pourront-ils s’en servir pour payer ceux qui ont déjà perçu la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ?
3. Les employeurs peuvent-ils engager de nouveaux employés après le 15 mars et obtenir tout de même la subvention pour ces salaires ?
4. Quels employés peuvent être inclus dans le remboursement des taxes sur la masse salariale ?
5. Si les périodes de paie des employés diffèrent de celles annoncées par le gouvernement, de quelle manière l’employeur pourra-t-il recalculer ces paies ?
6. De quelle façon la subvention salariale de 10 % fonctionne-t-elle avec la subvention de 75 % ?
«Nous recommandons aux propriétaires d’entreprise qui se poseraient ces questions ou qui ont besoin d’autres précisions de consulter notre page web fcei.ca/COVID19 afin d’obtenir les plus récentes informations. Il est également possible d’appeler notre service d’assistance téléphonique au 1 888 234-2232 pour parler à un expert. Compte tenu de l’ampleur de la crise, la FCEI offre maintenant ses conseils gratuitement à tous les propriétaires d’entreprise, qu’ils soient ou non en mesure de payer l’adhésion à notre organisation, » ajoute M. Guénette.
La FCEI travaille étroitement avec le gouvernement pour offrir des commentaires constructifs sur les correctifs à apporter aux programmes d’aide destinés aux PME touchées par la COVID-19. La Fédération continue également à faire pression sur le gouvernement pour s’assurer que tous les employeurs qui ont recours à la subvention salariale puissent être admissibles au remboursement des taxes sur la masse salariale. La FCEI demande également au gouvernement d’examiner la possibilité de prolonger le programme au-delà du 6 juin. S’assurer que les employés puissent retourner au travail rapidement pourrait s’avérer une mesure de relance économique importante, soutient-elle.
Selon elle, les résultats du sondage qui ont été recueillis au cours de la fin de semaine montrent également que :
Seule une entreprise sur cinq est complètement ouverte, la moitié étant partiellement ouverte et le reste totalement fermé;
Près de quatre entreprises sur cinq ont connu une baisse des revenus de 30 % ou plus depuis le début de la crise et une entreprise sur cinq ne réalise plus aucune vente;
3 propriétaires d’entreprise sur 10 déclarent qu’ils n’appliqueront pas au programme de SSUC. 29 % d’entre eux disent qu’il est trop tard pour réengager les employés mis à pied, tandis que 23 % souhaiteraient faire une demande mais ne sont pas admissibles.
MÉTHODOLOGIE
Ces résultats sont basés sur 6 361 réponses recueillies auprès des membres de la FCEI par le biais d’un sondage en ligne à accès contrôlé. Les données reflètent les réponses reçues entre le 24 et le 26 avril 2020. À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste comportant le même nombre de répondants aurait une marge d’erreur pour les résultats canadiens de +/-1,2 %, 19 fois sur 20.
FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
Commentaires