La Distillerie Témiscouata met son premier acérum sur le marché
En novembre 2019, le gouvernement du Québec octroyait une aide financière de 160 000 $ pour l'implantation d'une distillerie de produits de l’érable à Auclair. Presqu’un an et demi s’est écoulé depuis si bien qu’un premier acérum blanc de la Distillerie Témiscouata sera commercialisé d’ici quelques semaines sur les tablettes de la Société des alcools du Québec (SAQ).
«On a commencé la production au début du mois d’avril. D’ici 5 à 6 semaines, notre acérum blanc devrait être en vente à la SAQ et ici sur place», note Michaël Fortin, directeur général de la Distillerie Témiscouata.
Selon M. Fortin, il ne faut pas comparer l’acérum blanc à un produit existant sur le marché : «C’est carrément une nouvelle saveur, une nouvelle classe de produits. On y retrouve l’arôme d’érable, un gout doux et savoureux. Ça ne goute pas sucré.»
La Distillerie Témiscouata, c’est un regroupement d’une quarantaine de producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent qui ont décidé d’innover en donnant une valeur ajoutée à la production acéricole et en effectuant une revalorisation du sirop de fin de saison. «Une étude a démontré que la production de spiritueux à base de sirop d'érable pourrait être très profitable», mentionne le directeur général.
La mise en place de ce projet a nécessité un investissement de 1 150 000 $. «On vise la production de 10 000 bouteilles en un an», ajoute Michaël Fortin. La capacité de l’usine située à Auclair va bien au-delà avec la possibilité d’y produire 100 000 bouteilles par année.
Le deuxième produit en préparation est un acérum brun qui sera vieilli en baril de bois. «Ça se rapproche du whisky et du rhum brun», précise-t-il. On est présentement dans le dernier droit des tests de l’acérum brun, la Distillerie Témiscouata devrait débuter sa production à grande échelle dans environ deux semaines. Si l’acérum blanc est produit dans des alambics et mis en marché rapidement, l’acérum brun nécessite un passage en baril d’au moins six mois. Les consommateurs devront donc attendre un certain temps avant de pouvoir en faire la dégustation.
«La Distillerie Témiscouata, c’est en fait 40 producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent qui ont décidé d’innover, de créer de l’activité économique et de prendre en charge leur milieu», a conclu Michaël Fortin.
1 commentaires