Avantage Saint-Laurent : l'économie bleue au cœur de la relance économique
Faire du fleuve Saint-Laurent un corridor économique performant et respectueux des écosystèmes et des communautés riveraines est le point de mire de la nouvelle vision maritime du Québec : Avantage Saint-Laurent.
La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, en présence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a procédé aujourd'hui au dévoilement de cette stratégie fort attendue par l'industrie.
Une enveloppe globale de 926,9 M$ permettra la mise en œuvre de cette nouvelle vision maritime d'ici 2024-2025.
Trois orientations guideront les actions d'Avantage Saint-Laurent, soit doter le Saint-Laurent d'infrastructures portuaires modernes et compétitives (300 M$); assurer, sur le fleuve, une navigation efficace et respectueuse des écosystèmes (232,6 M$) et offrir aux communautés maritimes des possibilités de développement prometteuses et durables (394,3 M$).
Avec ces trois grandes orientations, le gouvernement entend s'appuyer sur les 3 200 kilomètres de possibilités offertes par le fleuve pour augmenter notre richesse collective.
«Le fleuve Saint-Laurent est un fort symbole de notre identité. Cette voie maritime, qui constitue un patrimoine collectif à préserver, va devenir une source de richesse pour l'ensemble des Québécoises et des Québécois. C'est l'ambition de notre gouvernement, que nous concrétisons aujourd'hui par le lancement de la stratégie maritime Avantage Saint-Laurent. Cette vision, qui appelle à la participation des communautés côtières et des acteurs du milieu maritime de partout au Québec, fera de l'économie bleue un pilier de la relance économique», a déclaré François Legault, premier ministre du Québec
RÉACTIONS DES ÉLUS
Les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) accueillent avec optimisme la nouvelle vision maritime du gouvernement du Québec.
«Partenaire du créneau d’excellence Ressources, sciences et technologies marines avec la Gaspésie et la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent est reconnu internationalement comme un leader dans ce secteur d’avenir, grâce notamment à ses institutions comme le Centre de recherche sur les biotechnologies marines, la Technopole maritime du Québec, l’Institut maritime du Québec et l’Université du Québec à Rimouski qui attirent des chercheurs et des étudiants du monde entier. Il ne fait aucun doute que la région bénéficiera largement des 926,9 millions de dollars qui seront investis d’ici 2025 dans les trois axes de développement ciblés par notre gouvernement», a déclaré Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL.
Rappelons que le Bas-Saint-Laurent compte trois des cinq ports qui sont la propriété du gouvernement québécois : Gros-Cacouna, Rimouski et Matane, lesquels sont reconnus pour leur importance stratégique et regroupés sous l’égide de la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
«À ce titre, des investissements en infrastructures sont déjà prévus au port de Matane, dans le volet qui vise à moderniser les installations portuaires stratégiques. Mais au-delà des investissements dans les ports, il faut souligner les deux autres orientations, soit le développement d’une navigation efficace et respectueuse de l’environnement, et le soutien aux initiatives de développement prometteuses et durables dans les communautés maritimes. On propose ainsi une approche de développement durable qui bénéficiera à notre économie, notre environnement et à l’ensemble de nos communautés», analyse Jérôme Landry, maire de Matane et membre de la TREMBSL.
L’annonce est également fort bien accueillie à Rimouski, comme en témoigne Marc Parent, maire de l’endroit et membre de la TREMBSL : «Le choix de mettre la stratégie maritime au centre de la relance économique du Québec entrainera des retombées très positives pour notre ville, tout comme pour l’ensemble du Bas-Saint-Laurent. On sait déjà que le Centre de recherche sur les biotechnologies marines recevra 1 million de dollars et la Technopole maritime du Québec, 300 000 $ pour le volet recherche. Cela dynamisera toute la communauté scientifique et de l’enseignement, et consolidera notre position à titre de Technopole maritime du Québec pour les années à venir».
La politique vise également à favoriser l’accès au fleuve grâce au transport collectif des personnes par la voie maritime. Un important projet de 21 M$ sera déployé dans la région métropolitaine à cet égard. «Le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord ont depuis longtemps misé sur le transport collectif entre les deux rives du fleuve, avec son réseau de traversiers. Nous savons que la Société des traversiers du Québec procède actuellement à l’évaluation de ses services. Espérons que la société d’état reconnaîtra, au même titre que le gouvernement du Québec, l’importance de consolider notre réseau au bénéfice des communautés locales et de l’ensemble des Québécois», conclut Michel Lagacé.
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