Appel d'offres de 300 MW: Michel Lagacé et l'Alliance éolienne de l'Est répondent présents
Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, venait à peine d'annoncer le lancement d'un appel d’offres de 300 mégawatts en énergie éolienne que déjà le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la Régie intermunicipale de l’énergie du Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé, levait la main.
C'est que l'Alliance éolienne de l'Est qui regroupe la Régie intermunicipale de l'énergie du Bas-Saint-Laurent et celle de la Gaspésie en plus des MRC de L'Islet et de Montmagny a bon espoir de remporter l'appel d'offres. On met ici de l'avant l'expertise acquise avec des projets comme Nicolas-Riou.
«Nous gardons le même véhicule qui nous bien servi en 2014 (pour le parc éolien Nicolas-Riou) et on s'est adjoint les deux MRC de Montmagny et L'Islet. Peu importe ce qui sera développé à Rivière-du-Loup, Témiscouata ou Kamouraska, il va falloir sortir l'électricité quelque part et c'est en allant vers Lévis», souligne M. Lagacé.
Ce dernier dit aussi s'attendre à une seconde annonce concernant 480 MW en énergie renouvelable, ce qui inclut, observe-t-il, l'éolien. «On parle aussi de 1 400 KW d'ici 2029, c'est clair qu'on va "bider" avec nos partenaires sur tout ce qu'il y a aura.» L'Alliance compte plusieurs partenaires, dont EDF Energies et Énergir.
«Ce modèle de participation a fait ses preuves dans l’Est-du-Québec, et nous sommes convaincus que les producteurs privés et les communautés sont en mesure de tirer les meilleurs bénéfices de cette association paritaire», a poursuivi M. Lagacé.
Pour réduire les couts de construction, notamment dans l'achat d'équipement, et pour produire à un prix de production moindre, se rendant du même coup plus intéressant aux yeux d'Hydro-Québec, un seul projet de 300 MW pourrait être présenté à la société d'État. Ce sont des turbines de près de 4 MW qui pourraient être utilisées, donc supérieures à celles de 3,3 MW de Nicolas-Riou.
Soulignons que le contrat avec Hydro-Québec sera d'une durée de 30 ans. Québec prévoit que les communautés participeront à hauteur d'environ 50 %, l'autre moitié étant assumée par un ou des partenaires privés. Le décret prévoit aussi que 60 % des dépenses globales soient des achats québécois alors que 35 % des dépenses globales liées au projet soient faites soit dans la MRC où se situera le projet, ou dans la MRC de La Matanie ou encore dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
Michel Lagacé souligne que l'Alliance ne s'arrêtera pas là et qu'il faut s'attendre à la voir présenter plusieurs projets lors de futurs appels d'offres. «C'est un risque zéro en éolien, lance-t-il. Du vent, il y en a tout le temps !»
RETOMBÉES POUR LES MUNICIPALITÉS
Si les nouvelles sont bonnes pour le développement de la filière éolienne, elles sont tout autant intéressantes au niveau des retombées économiques. Les parcs éoliens Nicolas-Riou et Roncevaux (plus à l’est) ont rapporté 900 000 $ en bénéfices à chaque actionnaire. Ainsi, les MRC des Basques, de Rivière-du-Loup et de Témiscouata ont reçu chacune cette somme. «Les prévisions étaient à 740 000 $, c’est excellent», a lancé Michel Lagacé.
Pour le parc éolien Viger-Denonville, les revenus pour la MRC de Rivière-du-Loup ont été de 1 386 000 $ en 2020, soit 380 000 $ de plus que les prévisions.
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