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Terram Vermiculture remporte sa cause devant la CPTAQ

durée 26 février 2022 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    L’agricultrice de Saint-Juste-du-Lac Julie Grant a eu gain de cause devant la Commission de protection du territoire agricole du Québec, le 14 février dernier. Elle a obtenu l’autorisation de morceler une superficie de 5,67 hectares qui lui permettra de poursuivre le développement de son entreprise Terram Vermiculture inc.

    Après un premier refus de la CPTAQ en juin 2021 concernant l’aliénation de cette portion de terre agricole, Julie Grant a demandé une rencontre avec la Commission. Lors de l’orientation préliminaire, la CPTAQ avait affirmé que «l’homogénéité de la communauté agricole serait affectée, et que la superficie de la nouvelle propriété créée est insuffisante pour y pratiquer l’agriculture de façon rentable.»

    Julie Grant a plutôt affirmé devant la Commission que l’autorisation de ce morcellement «sauverait l’utilisation agricole de la parcelle et permettrait l’essor de modèles émergents d’agriculture sur de petites surfaces», selon ce qui est possible de lire dans la décision de la commissaire Julie Grignon.

    VOCATION AGRICOLE

    Selon l’article 62 de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, la CPTAQ peut autoriser l’aliénation d’un lot en prenant en compte divers critères, dont l’effet sur le développement économique de la région et la constitution de propriétés foncières dont la superficie est suffisante pour y pratiquer l’agriculture. La Loi 103 adoptée en décembre 2021 par l’Assemblée nationale est venue préciser les fonctions et les compétences de la CPTAQ, dont celle de «favoriser la pratique de l’agriculture selon une diversité de modèles nécessitant des superficies variées.» Selon Mme Grant, son projet s’inscrivait directement dans les objectifs poursuivis par cette modification législative.

    «J’ai fait la démonstration que mon projet allait redonner une vocation agricole à une terre qui était en friche depuis plusieurs années. Je ne peux qu’espérer que cette victoire ait une incidence sur la dynamique de notre milieu agricole dans un secteur dévitalisé. Il y a présentement une campagne d’attractivité pour attirer les jeunes diplômés en agriculture dans la région de la Vallée-des-Lacs», ajoute Julie Grant. Ce secteur regroupe les municipalités d’Auclair, Biencourt, Lac-des-Aigles, Lejeune, Saint-Juste-du-Lac et Saint-Michel-du-Squatec.

    Après avoir écouté les arguments des trois intervenants, la commissaire a pris la décision d’autoriser le projet de Julie Grant. «Quoique de relativement de faible superficie, la parcelle visée, par les activités prévues sur celle‑ci (drainage, implantation d’une saulaie et réalisation de tests), générera des revenus aidant à la consolidation et l’essor de cette nouvelle entreprise agricole. Le projet s’inscrit très bien dans le cadre des actions ciblées par les intervenants régionaux visant entre autres la remise en culture des terres dévalorisées et aura certainement un effet positif sur le développement économique de la région», peut-on lire dans la décision.

    L’agricultrice témiscouataine souhaite que cette victoire encourage d’autres personnes à venir dynamiser le Témiscouata avec leurs projets agricoles à échelle humaine. Elle souhaite maintenant tester ses recettes de vermicompost et remettre en culture un sol laissé en friche avec une plantation de panic érigé en collaboration avec la Coop de solidarité AgroÉnergie de l’Est, basée à Biencourt.

    De son côté, Kalil Mnasri du Groupement agricole du Témiscouata souligne que dans le cas de Julie Grant, si la terre n’était pas remise en culture rapidement, elle allait se transformer en bois. «C’était plus avantageux de les reprendre […] Ce ne sont pas tous les morcellements qui sont positifs, il faut que ce soit bien encadré et la CPTAQ agit comme un garde-fou. C’est du cas par cas, et dans ce dossier, on comprend les critères socio-économiques et agronomiques qui ont mené à cette décision.» Il a aussi souligné le sérieux de la démarche de Julie Grant, que le Groupement a décidé d’appuyer.

    En 2021, Terram Vermiculture a investi un montant de près de 300 000 $ pour faire l’acquisition d’une partie des activités de la Ferme Eugénia du Bic et transférer ses activités de production dans les locaux d’AgroÉnergie de l’Est.

    commentairesCommentaires

    1

    • CD
      Celine Dube
      temps Il y a 2 ans
      Bravo Julie!!!
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