35 % d’autonomie théorique en énergie au Bas-Saint-Laurent
Le projet de recherche-action FabRégion Bas-Saint-Laurent a établi son 2e portrait préliminaire de l’autonomie du Bas-Saint-Laurent. Cette fois-ci dans le secteur énergétique, qui démontre qu’entre 2018 et 2020, la région était à 35 % d’autonomie théorique totale. C’est-à-dire que la production régionale actuelle couvrirait un peu plus d’un tiers des consommations énergétiques d’ici.
L’autoportrait de l’autonomie théorique du Bas-Saint-Laurent en matière d’énergie est basé sur le diagnostic énergétique régional, réalisé en 2013 par le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL).
À noter que les données issues du diagnostic, ainsi que celles ajoutées pour cet autoportrait, sont des estimations, parfois issues d’extrapolations à partir de données québécoises rapportées à l’échelle du Bas-Saint-Laurent, faute de chiffres régionaux sur le sujet.
ÉOLIEN
Du côté de la production, l’électricité provient majoritairement de deux sources au Bas-Saint-Laurent : l'hydroélectricité et l’éolien. En 2010, le Bas-Saint-Laurent comptait six sites de production hydroélectrique pour une puissance installée de 20,15 mégawatts (MW). En 2020, il n’en reste plus que trois en opération, cumulant une puissance installée de 8,5 MW. Par comparaison, la puissance installée des éoliennes était de 279,75 MW avec seulement trois projets opérationnels en 2010, alors que 11 sites éoliens sont en opération en 2021. La puissance installée a été multipliée par trois, pour atteindre 1114,65 MW.
TRANSPORT
Les consommations en hydrocarbures ont augmenté de 20 % au Bas-Saint-Laurent depuis 2013. La majorité (56 %) des consommations énergétiques sont liées aux hydrocarbures pour lesquels il n’existe aucune production locale. Les objectifs de durabilité de FabRégion Bas-Saint-Laurent et les enjeux liés au réchauffement climatique impliquent que la production d’hydrocarbures n’est pas une voie souhaitable pour augmenter l’autonomie du Bas-Saint-Laurent.
Pour le FabRégion, il est maintenant clair que le principal enjeu pour l’autonomie énergétique régionale réside plutôt dans les capacités à réduire la consommation d’hydrocarbures et les remplacer par d’autres sources d’énergies renouvelables (ex. : solaire, biomasse, électricité), tel qu’annoncé dans le projet de loi 21 du gouvernement Legault, au début de 2022, qui vise à cesser l’exploration et l'exploitation des hydrocarbures au Québec.
Plusieurs pistes d’action restent envisageables pour diminuer la dépendance aux hydrocarbures, telles la réduction des déplacements en véhicule individuel, l’abandon de la 2e voiture d’un ménage, la réduction de la taille et de la consommation moyenne des véhicules individuels, la réduction des livraisons de colis (achat local et évitement d'achat non essentiel) et le développement des transports collectifs (bus, covoiturage, autopartage, etc.).