Rivière-du-Loup ciblée pour la création du premier réseau de l’entreprise VPorts
Rivière-du-Loup fait partie des villes que souhaite courtiser VPorts, une entreprise spécialisée dans la conception, la construction et l’exploitation d'infrastructures favorisant la mobilité aérienne avancée (MAA) au Québec et à l’international.
Le 6 septembre, l’entreprise a annoncé qu'elle créera le premier réseau régional de vertiports - des infrastructures aéroportuaires spéciales - destinés à la MAA électrique au Québec. D'ici 2030, elle souhaite même que celui-ci s’étende à toutes les grandes régions de la province et qu’il offre une solution de transport durable grâce à des aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL).
Rivière-du-Loup fait ainsi partie des premiers secteurs estimés comme intéressants pour la construction et l’aménagement d’une infrastructure avec Québec, Ottawa-Gatineau, Sherbrooke, Drummondville, Mont-Tremblant, Trois-Rivières et Sainte-Marie-de-Beauce, a confirmé l’entreprise. Le réseau des aéroports de la région du Nord-du-Québec serait aussi ciblé.
«Ce qu’on a fait, ce sont des analyses techniques et sociodémographiques de la province. On a regardé la démographie, les déplacements des gens, des cargos et des marchandises qui sont transportés, puis on a simulé des tendances», a expliqué le Dr Fethi Chebil, fondateur et P.-D.G. de l’entreprise, mercredi.
«On a aussi regardé comment l’espace aérien est organisé et comment on peut travailler dans le futur pour mettre en place des circuits et des corridors. À travers tout cela, Rivière-du-Loup s’est présentée comme un endroit stratégique pour y établir un vertiport et comme un secteur très important dans le développement du réseau.»
Selon VPorts, le réseau de vertiports favorisera l’émergence d’un écosystème technologique innovant de MAA au Québec et «offrira ainsi d’importantes retombées socioéconomiques positives». Une étude sur l’incidence socioéconomique, partagée par l’entreprise, indique aussi que le réseau d’infrastructures générera des retombées économiques de 6,5 milliards de dollars pour le Québec d’ici 2045. VPorts prévoit aussi créer plus de 1 000 emplois directs.
«Mais pour atteindre cet objectif-là, il faut compter sur des endroits comme Rivière-du-Loup, a souligné le Dr Chebil. Y installer un vertiport va nous permettre de connecter d’autres régions du Québec, comme la Ville de Québec avec le nord et les aéroports de Transport Québec qui s’y trouvent.»
«Rivière-du-Loup se présente comme la solution qui va permettre à une partie de ce réseau global de fonctionner. C’est un endroit important pour ancrer ce réseau-là», a-t-il ajouté.
APPROCHE
Le Dr Chebil, un ancien de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), confirme ne pas encore avoir approché la Ville de Rivière-du-Loup, comme cela a déjà été fait pour Longueuil et Trois-Rivières, notamment. Il soutient cependant que l’entreprise communiquera prochainement avec l’ensemble des villes ciblées.
Selon le communiqué de presse, les plateformes d'héliports existants et les aéroports représentent logiquement les premiers endroits où établir les vertiports. Les secteurs industriels et commerciaux sont également «d'excellentes options à considérer», estime l’entreprise.
Vports précise que le réseau de vertiports serait destiné au transport de marchandises et d’équipement médical. Le Dr Fethi Chebil n’exclut toutefois pas que ces installations puissent ultérieurement être converties pour permettre le transport de personnes.
Notons qu’avant qu’il voie le jour, ce projet ambitieux devra relever certains défis et surmonter différents enjeux. La réglementation entourant ces nouveaux appareils n’existe pas encore, par exemple.
À ce niveau, VPorts précise collaborer avec Transports Canada, NAV CANADA, le gouvernement du Québec et les élus municipaux «pour établir les réglementations importantes en matière de sécurité et de sûreté, les couloirs aériens, l’intégration urbaine et la participation de la collectivité.»
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