Guy April confiant envers les jeunes d’aujourd’hui
Le directeur général du Collège Notre-Dame, Guy April, était l’invité au diner-conférence du Centre des dirigeants d’entreprise de la région de Rivière-du-Loup qui se déroulait à l’Hôtel Lévesque ce 12 octobre. Il a notamment évoqué son parcours, sa vision de l’enseignement ainsi que ses plans après sa retraite prévue en juin 2023.
Depuis sa jeunesse, M. April mentionne qu’il était le mouton noir de sa famille, étant le seul porté vers le sport. Ces parents étaient des gens d’affaires tandis que de son côté, le monde entrepreneurial ne l’intéressait pas. «J’avais dit, à l’époque, que jamais je ne porterais de cravate ni de veston», raconte-t-il, faisant rire les gens dans la salle.
Ainsi, Guy April a voulu se développer en sport. Cependant, une blessure l’en a empêché. Il a donc poursuivi ses formations comme éducateur physique. Il a notamment étudié à l’Université de Moncton ainsi qu’à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
De fil en aiguille, après avoir enseigné, il est devenu directeur. Étant un passionné d’éducation, il confie qu’il a dû apprendre à être gestionnaire, puis à s’entourer de bonnes personnes. Son but a toujours été que les élèves se sentent bien dans leur école. Pour arriver à ce confort, il soutient l’importance de créer des liens avec les jeunes.
«Le métier le plus important au monde c’est l’enseignement, car il est à la base de tous les autres métiers», avance M. April. Pour lui, un jeune qui décroche en est un de trop. Il affirme qu’il est impératif de trouver un moyen afin de les garder sur les bancs d’école puisqu’ils sont le futur.
D’après M. April, plusieurs changements sont à venir en éducation dans les prochaines années. Le plus grand défi, selon lui, constitue l’innovation pédagogique. Il croit que des solutions doivent être trouvées afin d’aider plus de jeunes en difficulté et que chaque élève puisse développer leur plein potentiel. Pour y arriver, il pense qu’il faut se tourner vers un enseignement plus spécialisé. De plus, il avance qu’une place doit être faite à l’intelligence artificielle et à la robotisation puisque la pénurie de main-d’œuvre va de plus en plus toucher le monde scolaire. «J’aimerais avoir 20 ans plus jeune pour voir ça», souligne-t-il.
À sa retraite, Guy April souhaite renouer avec l’enseignement et aider les jeunes enseignants ou nouveaux directeurs dans leurs fonctions afin de leur faire sauver du temps et leur éviter certains pièges. Il clame la confiance qu’il détient envers la présente génération : «Je sais qu’ils vont faire mieux que nous à bien des égards».
Depuis 1986, M. April est engagé auprès du Collège Notre-Dame. En 2006, il a été directeur adjoint avant de devenir directeur général trois ans plus tard. Il quittera l’établissement scolaire en juin prochain, sans inquiétudes, puisqu’il sait que la relève est choyée d’avoir une richesse en éducation à Rivière-du-Loup.
Il est possible d’écouter la baladodiffusion enregistrée avec Guy April en suivant ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=LthS5wqZwK0
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