La Chambre de commerce souhaite une hausse limitée des tarifs d’électricité
À la suite de la présentation du projet de loi 2 prévoyant le plafonnement de la hausse des tarifs d’électricité à 3 % pour les clients résidentiels, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a demandé au gouvernement d’étendre cette limite aux entreprises. Cette requête, présentée au ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon à l’Assemblée nationale dans la semaine du 30 janvier est appuyée par la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup (CCMRCRDL).
«Cette demande a pour but d’atténuer les impacts de l’inflation sur les entreprises», souligne Claudette Migneault, présidente-directrice générale de la CCMRCRDL. Pour l’année 2023, une augmentation entre 4,2 % et 6,4 % est prévue pour les compagnies québécoises qui vivent aussi les impacts de l’inflation, la hausse des salaires des employés, les couts des transports plus élevés, rapporte-t-elle.
Les membres de la CCMRCRDL souhaitent une équitabilité entre tous les Québécois puisque les commerces sont aussi touchés par la hausse du cout de la vie, au même titre que les clients résidentiels. «Avec la situation économique actuelle, il faut que le gouvernement s’assure que la hausse des tarifs d’électricité ne devienne pas un fardeau supplémentaire pour les entreprises de notre région et de l’ensemble du Québec», indique Mme Migneault.
Avec tous les couts qui s’ajoutent dans une période post-pandémie et en ayant de nombreuses petites ou moyennes entreprises (PME) sur son territoire, la Chambre affirme qu’il faut diminuer la pression sur les commerces. «Le risque qui peut effectivement arriver c’est que la facture, avec tous ces couts qui s’accroissent, va devoir être payée par quelqu’un. Donc on n’a d’autres choix que de se tourner vers les consommateurs même si les membres de la Chambre de commerce sont extrêmement vigilants par rapport à ça», se désole la présidente-directrice générale.
Le projet de loi 2 prévoit aussi que les entreprises à naitre dont la consommation dépasse 5 MW doivent obtenir obligatoirement une approbation du ministère pour la distribution de l’électricité par Hydro-Québec. Claudette Migneault estime que ce projet de loi ouvre la porte à des interventions politiques freinant la croissance économique et l’intérêt des entrepreneurs québécois. Des précisions concernant les critères d’évaluation par rapport au 5 MW devront être dévoilées, estime-t-elle. Au cours des prochains mois, la CCMRCRDL suivra le dossier avec attention.
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