La profession d'ingénieur prisée et en pleine effervescence
La présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec, Sophie Larivière-Mantha était de passage le 28 mars à Rimouski afin de rencontrer les membres de la profession. À cette occasion, elle a brossé le portrait de la main-d'œuvre en génie des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
«La profession d'ingénieur se démarque sans cesse par sa capacité à innover afin d'être au service du public et des grands projets de notre société», a déclaré Mme Larivière-Mantha.
«Dans ce contexte, il importe pour l'Ordre d'échanger avec ses membres sur les priorités et les enjeux de la profession pour que la population québécoise puisse tirer pleinement profit du savoir-faire des ingénieurs et des ingénieures.»
On compte actuellement 979 ingénieurs et ingénieures dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. De ce nombre, une cinquantaine ont obtenu leur permis d'exercice au cours de la dernière année.
Par ailleurs, on trouve dans ces régions 11 % de femmes dans la profession, ce qui est en deçà de la moyenne pour l'ensemble des membres de l'Ordre (16 %). Cette proportion pourrait toutefois progresser, puisque les femmes représentent 15 % de la relève en génie au sein des communautés bas-laurentienne, gaspésienne et madelinienne.
Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine comptent également 3 % d'ingénieures et d'ingénieurs formés à l'étranger, tandis que l'ensemble de l'Ordre en recense 13 %. Cette part pourrait aussi connaître une croissance au fil des ans, puisque 15 % des nouveaux effectifs en génie dans ces régions ont reçu leur formation à l'international.
«Dans le cadre de sa mission de protection du public, l'Ordre voit à ce que les ingénieurs et les ingénieures respectent les plus hautes normes de compétence et d'intégrité», a poursuivi Mme Larivière-Mantha. «Dans un contexte de rareté de main-d'œuvre, l'Ordre surveille aussi les besoins futurs du marché du travail afin de s'assurer que la profession peut continuer de répondre aux besoins de la société.»
Selon une étude de l'Ordre publiée en 2021, d'ici 2030, l'offre et la demande de main-d'œuvre en génie dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine devraient être somme toute à l'équilibre.
Toutefois, des domaines précis comme le génie chimique, le génie électrique ainsi que le génie informatique et logiciel seront à surveiller. À l'image du Québec, ces domaines de pratique seront en effet particulièrement sollicités. La demande s'explique par des tendances telles que la transition énergétique, l'électrification des transports, la sécurité informatique et le virage numérique.
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