Démystifier la transformation numérique des entreprises
Dans le contexte économique inflationniste actuel, la transformation numérique peut agir comme un levier afin de permettre aux entreprises d’accroitre leur productivité. Desjardins a tenu une rencontre à ce sujet le 13 septembre à l’Hôtel Universel avec des entrepreneurs et des acteurs économiques de la région de Rivière-du-Loup afin d’entendre leurs préoccupations.
La transformation numérique concerne la robotisation et l’automatisation de certains procédés, mais elle peut aussi être appliquée plus largement dans les entreprises de tous les secteurs. «C’est l’organisation des processus aussi. C’est mieux s’organiser à l’interne, stocker de l’information différemment pour que tout le monde y ait accès et gagner en productivité», explique le premier vice-président Services aux entreprises du Mouvement Desjardins, Jean-Yves Bourgeois.
Il souligne que la plupart des entrepreneurs qui ont des réticences à s’engager vers la transformation numérique croient qu’ils ne sont pas prêts à faire ce changement. «La majorité du temps, c’est l’entrepreneur qui se met des barrières qui n’existent pas vraiment», ajoute M. Bourgeois.
Les personnes ayant assisté à ce déjeuner-conférence ont pu écouter le témoignage de la directrice générale d’Aliments Asta, Stéphanie Poitras, pour qui la transformation numérique est une façon d’optimiser la chaine de production. La connexion des différents robots et machines permet de suivre les activités et les rendements de l’usine en direct.
«On les mesurait avec un calcul à la main aux deux heures par les chefs d’équipe. Obtenir nos indicateurs de performance en temps réel, ce sera bien pour tout le monde. Notre usine, c’est 4 000 porcs par jour, donc 8 000 épaules. C’est non négligeable de pouvoir réajuster le tir au fur et à mesure», précise Stéphanie Poitras.
La transformation numérique d’Aliments Asta a été réalisée en même temps qu’un agrandissement de l’usine afin qu’elle puisse accueillir de nouveaux robots. «Il fallait se mettre à la fine pointe de la technologie avec des robots qui facilitent le travail des employés. Ils doivent avoir assez de précision pour garder notre qualité qui fait notre renommée […] Nous avons un marché mondial. Il faut être compétitifs et pour être compétitifs, il faut investir», insiste Mme Poitras. Ce projet s’inscrivait aussi dans la démarche d’amélioration continue de l’usine.
En ces temps de contexte économique inflationniste et de manque de main-d’œuvre, le premier vice-président Services aux entreprises du Mouvement Desjardins, Jean-Yves Bourgeois déplore l’écart de richesse entre le Québec et le Canada. Il se chiffrait à 17,3 % (PIB par habitant) selon l’Institut de recherche et d'informations socioéconomiques.
«On a sous-investi pendant plusieurs années dans la transformation numérique. C’est l’un des enjeux-clés de l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario», ajoute M. Bourgeois.
Les consultants de Desjardins font l’accompagnement des entreprises qui veulent amorcer leur virage vers la transformation numérique. Ils peuvent s’appuyer sur l’expérience de 408 000 entreprises membres.
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