Au nom de l’acer, le Domaine Vallier Robert
À l'aube de ses 30 ans, le Domaine Acer d’Auclair devient le Domaine Vallier Robert. Après plus de deux décennies à s'imposer dans le domaine des vins de sèves d’érable, l'entreprise témiscouataine démontre avec la reconnaissance de l'acer (voir autre texte) qu'elle est arrivée à un point tournant dans son développement et qu'il est temps de mettre de l'avant tout le travail et l'expertise de son fondateur, Vallier Robert.
«Maintenant que nous produisons de l'acer, que ce type de produit est reconnu, ça ne fait plus de sens de s'appeler le Domaine Acer. C'est un peu comme si un vignoble se nommait le "Domaine Vin". On change donc de nom. Ça fait depuis toujours que je souhaite que ce type de produit se nomme acer, j'ai tenu la bataille presque toute seule très longtemps, et maintenant, nous y voilà!», explique Nathalie Decaigny, copropriétaire et vice-présidente du Domaine Vallier Robert.
L'acer est issu de la fermentation de l’eau d'érable sous l’action des levures. Dans le cas des acerums, la fermentation est suivie de la distillation du mout d'érable produisant ainsi une eau-de-vie. «Ces deux noms sont complémentaires. On a donc réfléchi avec un spécialiste des marques qui proposait lui aussi un changement de nom», ajoute Mme Decaigny.
L'idée derrière ce changement est donc de mettre en valeur la particularité, la valeur ajoutée, ce qui donne au domaine et à ses produits ses lettres de noblesse. Alors que plusieurs compagnies misent sur le terroir, l'entreprise cible ici le savoir-faire de Vallier Robert. Une expertise largement reconnue reposant sur trois décennies de travail, d'expérimentation et de résultats couronnés de centaines de prix.
«L’impact du terroir, c'est difficile à démontrer. Il n'y a pas d'étude qui illustre que le sol réagit de telle ou telle façon et comment ça influe sur le produit. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de lien, mais pour le faire reconnaitre de façon directe, c'est un long processus avec beaucoup d'analyses. Notre valeur ajoutée, au fond, c'est quoi ? C'est Vallier ! C'est lui qui a développé ce savoir-faire», lance Nathalie Decaigny.
Sous sa nouvelle dénomination, le Domaine Vallier Robert va aussi mettre l'accent sur la signature de son fondateur. «Il a été un précurseur et c’est bien que les produits qu’il a créés soient signés par l’artisan.»
Il va de soi que le nom du tout premier acériculteur à avoir réalisé des alcools d’érable au Québec soit intrinsèquement lié au fruit de son travail. Un travail où s’entremêlent créativité et une fine maitrise des éléments. La transition est déjà commencée puisque l’entreprise a déjà reçu certaines de ses nouvelles étiquettes frappées du nom de Vallier Robert.
L’entreprise, fondée au milieu des années 90, compte aujourd’hui une dizaine d’employés.
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