Le Marché Desbiens de Cacouna a changé de mains
Trois mois et cinq jours après avoir mis en vente le Marché Desbiens et fils de Cacouna, Luc Hallé a officiellement clos un chapitre de sa vie le 27 novembre. Il a vendu le commerce de proximité à Christian Desbiens, et ce, en beaucoup moins de temps qu’il ne l’avait prévu.
«Ç’a été extraordinairement rapide. C’est rare!», a confié l’entrepreneur, déjà retourné sur le marché du travail. En aout dernier, lorsqu’il a annoncé la vente de son épicerie sur les réseaux sociaux, il croyait qu’il aurait toute la misère du monde à trouver un acheteur, comme son père l’avait vécu avant lui.
Or, Christian Desbiens l’appelait déjà le lendemain de sa publication pour lui faire une proposition. Il a reçu l’offre d’achat en bonne et due forme 19 jours plus tard. «Son idée était déjà toute formée», soutient M. Hallé. Le processus de vente s’est donc déroulé rapidement et sans anicroche.
M. Desbiens était prêt et avait de l’expérience en transaction immobilière, montrant son sérieux à bien diriger l’entreprise, selon l’ancien propriétaire. «Il est jeune, dynamique, à son affaire. Il a plein de bonnes idées. C’est un gars de projets», rapporte-t-il. Et l’épicerie est justement rendue à un stade de projets, commente-t-il.
Luc Hallé trouve M. Desbiens parfait pour reprendre le flambeau, en plus que ce dernier porte le même nom que le commerce. Une belle coïncidence qu’il a prise comme un signe qu’il laissait son entreprise entre les mains de la bonne personne.
UN ENTREPRENEUR NÉ
Pour Christian Desbiens, il allait de soi de se lancer en entrepreneuriat. Issu d’une famille d’entrepreneurs saguenéens, il n’a pu résister en voyant le Marché Desbiens à vendre. «Ça correspondait à ce que je voulais», confie-t-il, rêvant d’avoir sa propre entreprise depuis plusieurs années.
À 34 ans, il a donc laissé son emploi de conseiller financier à la Financière agricole du Québec pour devenir entrepreneur dans la municipalité où il réside depuis 11 ans. Il est la quatrième génération de sa famille à se lancer en affaires.
Un autre facteur qui a poussé M. Desbiens à acquérir le commerce est l’importance de conserver une épicerie de proximité au sein de la population cacounoise. «C’est là que la passion a embarqué aussi», avoue-t-il. En plus, il porte le même nom que le commerce : «c’est comme si ça m’était prédestiné. Parce que la rapidité à laquelle le transfert a pu s’effectuer est quand même aussi un petit peu exceptionnelle.»
Dans les débuts, le nouveau propriétaire se concentrera à établir de bonnes bases pour son entreprise. Toutefois, il ne cache pas que d’ici 12 à 18 mois des rénovations sont prévues.
L’entreprise qui porte maintenant le nom de Marché Desbiens et filles compte présentement neuf employés. Il était important pour lui d’inclure ses trois filles dès le début : «Elles sont encore jeunes, mais ça reste quand même un projet familial […] Si un jour elles ont envie de s’impliquer dans l’entreprise, ce sera déjà prévu», a-t-il conclu.
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