La crise forestière que l’on connaît présentement et  le manque de liquidités des industriels, détenteurs d’un contrat d’approvisionnement et d’aménagement de la forêt (CAAF), provoqueront en Gaspésie une perte de 500 emplois sylvicoles pour l’été 2008, selon le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN). C’est l’équivalent d’une perte de 10 000 emplois à Montréal.

Les entreprises d’aménagement forestier de la Gaspésie, sous-traitantes des détenteurs de CAAF, n’obtiendront, cette année, qu’environ 10 à 20 % des contrats effectués dans les années précédentes.

Rappelons-nous que l’une des propositions du Livre vert sur les forêts, était que le gouvernement paye directement les entreprises d’aménagement forestier. Si tel était le cas, les 500 travailleurs visés seraient rappelés au travail pour la saison 2008 et pourraient ainsi se qualifier aux fins de l’assurance-emploi. Le Livre vert soulignait que «cette recommandation aurait pour effet de valoriser le métier de travailleur sylvicole et de créer un effet attractif afin d’assurer la relève.»

Les travailleurs sylvicoles (débroussailleurs, abatteurs manuels et planteurs) sont saisonniers et ils sont rémunérés à forfait. Le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) entend interpeller les ministères concernés pour que les sommes nécessaires soient débloquées et que les travailleurs soient rappelés sans délais.