Les syndicats en ont contre la hausse du prix du pétrole
Les hausses du prix des produits pétroliers ont des effets dévastateurs sur la rentabilité des entreprises agricoles. Le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Claude Guimond, a réuni les dirigeants régionaux du monde syndical et économique pour donner davantage de poids à cette dénonciation.
Pour Claude Guimond, « c’est toute l’économie agricole qui est affectée, les hausses de prix des produits pétroliers se reflètent sur l’ensemble des intrants et les prix payés aux producteurs ne sont pas ajustés en conséquence, notre situation de région périphérique ne fait qu’aggraver les choses ».
Depuis octobre dernier, le coût des carburants aux producteurs agricoles ont augmenté de 46 %, celui des engrais minéraux de 42 % et le coût de l’alimentation des troupeaux laitiers a augmenté de 19 %.
Le président de l’UPA estime que « ces hausses risquent de se répercuter sur le prix des aliments au détail, ce qui ne veut pas dire que les producteurs vont en bénéficier nécessairement ».
Il existe certaines mesures pour atténuer ces hausses de prix, mais elles prendront plusieurs mois à s’appliquer et ne couvrent pas l’ensemble des hausses.
À court terme, le président de l’UPA demande à La Financière agricole de dégager des sommes pour fournir des liquidités aux entreprises qui sont en pleine saison de récolte et dont la situation financière se resserre. Ces montants imprévus pourraient être réclamés d’Ottawa dans le cadre de l’entente fédérale-provinciale sur le soutien à l’agriculture.
Dans un deuxième temps, pour Claude Guimond, la solution à long terme passe par « la recherche d’alternatives à nos sources traditionnelles d’énergie ».
Pour l’occasion, l’UPA avait regroupé l’Association des marchands de Rimouski, la CSN, la FTQ, le Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis - CSQ, la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette et l’Association des transporteurs forestiers du Québec.
Pour la FTQ et l’Association des marchands de Rimouski, « Une très vaste majorité des biens livrés au Québec et en région le sont par camion. L’augmentation de l’essence provoque l’augmentation des prix des denrées, des biens et même des services. Ultimement, ce sont les consommateurs qui en subiront les conséquences ».
Pour la CSN, « Dans une région comme la nôtre, où le transport en commun est presque inexistant, tous sont dépendants d’un véhicule automobile. Il est clair que la hausse du coût du pétrole et ses impacts sur les produits à la consommation auront un effet néfaste sur le budget des ménages du Bas-Saint-Laurent. Pour un travailleur qui voyage 30 kilomètres par jour, ça représente une pression à la hausse d’environ 35 $ par semaine » de déclarer Vincent Couture, président du Conseil central du Bas-Saint-Laurent CSN.
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