Le Domaine Acer ouvre ses portes aux Européens
Le Domaine Acer, situé à Auclair, Économusée de l'acériculture, recevait mercredi des visiteurs d'outre-Atlantique. En collaboration avec la Société internationale du réseau Économusée, Vallier Robert et Nathalie Decaigny, propriétaires du Domaine Acer, ont ouvert leur porte à des visiteurs de la Norvège, de l'Islande, de l'Irlande du Nord, de la République d'Irlande et des Îles Féroé.
Ainsi, le réseau Économusée, d'origine québécoise, présent dans 13 régions du Québec, 4 des Maritimes et comptant 50 entreprises d'artisans en métiers d'art et agroalimentaires, exportera son savoir-faire et son expertise en Europe du Nord. L'entente avait été conclue plus tôt cette année avec la Hordaland County Council de Norvège.
Ils étaient donc une vingtaine de visiteurs mercredi à Auclair, à écouter la guide et propriétaire Nathalie Decaigny leur expliquer les rudiments de l'acériculture, sous les yeux attentifs de Vallier Robert, propriétaire et conjointe de Mme Decaigny.
Nathalie Decaigny (propriétaire) expliquant aux visiteurs les rudiments de l'acériculture.
Cette visite s'inscrit dans un programme de formation que suivent 24 personnes du Hordaland County Council de Norvège. Ceux-ci visitent différents économusées, rencontrent les artisans, tant en région qu'en milieu urbain. Ce mercredi, ils arrivaient de Charlevoix, avant de se rendre au Domain Acer, puis à l'Économusée de l'ébénisterie à Pohénégamook. Ils se familiarisent ainsi avec les différents aspects du concept Économusée et sa mise en oeuvre, soit l'étude de faisabilité, les composantes, le fonctionnement, la gestion, l'aménagement des lieux et la promotion.
Tous étaient très attentifs aux explication de leur guide.
Le Domaine Acer
La petite histoire du Domaine Acer a débuté avec Charles-Aimé Robert, acériculteur qui possédait en 1972 près de 200 entailles. En 1979, son nouveau système de tubulures en compte plus de 600. Lorsque le fils de Charles-Aimé, Vallier, prend la relève en 1996, l'entreprise compte 7 800 entailles.
Vallier Robert, propriétaire du Domaine Acer et acériculteur.
En 1990, Vallier mûrit l'idée de fabriquer des boissons alcoolisées à l'érable. Il démarre son projet en 1992 et met tranquillement au point ses produits. Par la suite, l'agronome Nathalie Decaigny se joint à lui et en 1997, ils lancent la collection Acer. Finalement, en 2001, l'Érablière du printemps, devenue le Domaine Acer, joint les rangs (très sélectifs) du réseau Économusée. « À l'époque, le réseau avait reçu près de 500 postulants. Après études des dossiers et des visites des dirigeants du réseau, nous avons été sélectionnés » souligne Nathalie Decaigny. Soulignons qu'il y a 3 économusées seulement dans tout le Bas-Saint-Laurent.
Le Domaine Acer offre des visites guidées de ses installations de la mi-mars au mois d'octobre. En plus des boissons alcoolisées à l'érable, il y a la boutique, qui offre aux visiteurs des produits fins à base d'érable tels des gelées et du beurre d'érable, du chocolat belge à l'érable, l'incontournable sirop d'érable et bien sûr, des dégustations.
En cette journée de septembre, avec les couleurs d'automne qui s'installent tranquillement, le coup d'oeil valait amplement le détour.
Les nombreux bâtiments du Domaine Acer, construits presque exclusivement par Vallier Robert lui-même (il avoue modestement avoir sous-traité la construction d'un édifice) recèlent plusieurs secrets propres à l'acériculture, montrent clairement les procédés de transformation de la sève d'érable et abritent les caves du Domaine. Plusieurs panneaux sont également disséminés à l'intérieur des différents bâtisses et permettent aux visiteurs de s'instruire sur l'histoire de l'acériculture, l'histoire de la région et bien sûr, l'histoire du Domaine Acer. (www.domaineacer.com)
Photos : Nicolas Ouellet
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