Quebecor ferme un hebdo
L’hebdomadaire « Plein Jour sur Charlevoix » ferme ses portes. Après 33 ans d’existence, l’édition du 25 février sera donc le dernier numéro publié. Six personnes perdent ainsi leur emploi dans la fin de cette aventure. Selon le quotidien Le Soleil, les employés ont été informés de la situation par la direction de Quebecor seulement deux jours avant la fermeture, soit le lundi 23 février.
Une nouvelle qui a surpris tant dans la population de Charlevoix que chez les employés puisque le jour même de l’annonce de la fermeture, la publicité était toujours vendue. De plus la publication, qui amorçait son virage Web, s’apprêtait aussi à présenter à ses lecteurs sa nouvelle identité visuelle et sa nouvelle charte graphique.
HEBDOS
Une décision de Quebecor qui touche plus que les six employés, mais l’ensemble de la population. L’information contenue dans les différents hebdomadaires se veut proche des préoccupations et des intérêts de leurs lecteurs, une information de proximité.
« Pour maintenir en opération un hebdomadaire régional, il faut un minimum de volonté afin de s’impliquer régionalement et ça doit aller au-delà du gain monétaire », souligne le directeur général d’Info-Dimanche, Michel Chalifour. À l’heure où les grands réseaux de télé n’en ont que pour leur réalité, les hebdos ont su se concentrer sur leurs milieux tout en traitant l’information de façon diligente et professionnelle.
D’ailleurs, un récent sondage de Léger Marketing révélait que 70 % des Québécois estiment que leur journal hebdomadaire local offre une information de qualité. De plus, 83 % des répondants se disent intéressés par l’information traitée dans leur journal local et que 84 % considèrent que celle-ci l’est de manière juste et objective.
Récemment, le directeur marketing d’Hebdos Québec, Gilbert Paquette, déclarait : « Notre plus récente enquête sur le lectorat démontre un gain de 330 000 lecteurs en trois ans pour la presse hebdomadaire locale. La croissance de l’industrie prouve toute la pertinence de notre média à une époque où plusieurs médias traditionnels sont confrontés à des défis de taille, car leur audience diminue sans cesse ».
Une affirmation que tend à confirmer la firme Touché!PHD qui, selon une étude qu’elle a menée de 1999 à 2006, indique que les heures d’écoute par personne de la radio ont diminué de 12 % et celles de la télévision de 9 %.
1 commentaires