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La relance de la minicentrale crée des remous

durée 17 mars 2009 | 07h38
  • Le dossier du projet de la minicentrale hydroélectrique sur la rivière Trois-Pistoles a refait surface jeudi dernier. Le journaliste du journal Le Devoir, Louis-Gilles Francoeur, allègue que Québec aurait accepté de céder à la MRC des Basques les forces hydrauliques des chutes de la rivière Trois-Pistoles en plus de lui louer le site. Un article qui souligne de possible conflits d'intérêts, que le préfet Leblond nie en bloc, tout comme le statut de « patrimoine collectif » du site.

    André Leblond a donc nié catégoriquement toutes les affirmations du journaliste. « C’est complètement faux. Le journaliste du Devoir ne fait qu’allumer des feux, il l’a fait exprès. Le 26 novembre 2002, le premier ministre Bernard Landry a mis fin au programme des petites centrales privées, pas que la nôtre, toutes les minicentrales (36). En 2003, le Parti libéral du Québec a promis de remettre en opération le programme de minicentrales », raconte M. Leblond.

    Le préfet ne cache pas que l’idée d’une minicentrale au fil de l’eau sur le site des chutes de la rivière n’a jamais été abandonnée. Avec cette volonté du PLC de relancer le programme des petites centrales, la MRC a repris le travail et le développement d’un projet de minicentrale où cette fois-ci elle serait une partenaire à part entière.

    Selon le préfet, la MRC y trouve son compte en mettant la main sur 55 % des revenus engendrés par la vente à Hydro-Québec de l’énergie produite. Un profit duquel il faudra déduire des impôts. La MRC n’attendrait plus que la parution de l’appel d’offres d’Hydro-Québec pour aller plus en avant avec son projet.

    Le préfet rejette les affirmations comme quoi le gouvernement péquiste aurait déclaré le site des chutes patrimoine collectif. « Je n’ai jamais vu ça, c’est un site industriel. Je n’ai jamais vu de papier officiel sur la transformation des chutes en site patrimonial, ce sont des inventions. De toute façon, le permis était délivré et le geste de Bernard Landry était illégal », conclut M. Leblond.

    OPPOSITION
    L’opposition crie au scandale. On croyait le projet enterré et la rivière sauvée, voilà que la menace s’annonce réelle. Pour Mikaël Rioux, qui s’était fait remarquer en restant suspendu au-dessus de la rivière pendant plusieurs jours en opposition au projet, c’est tout simplement inacceptable.

    « Au Québec, on a payé 3,6 millions pour sauver ces chutes-là, des chutes qui sont un patrimoine collectif des Québécois. C'est un peu indécent de voir que ces gens-là reviennent sept ans plus tard en pensant que les gens ont oublié ». M. Rioux promet qu’il luttera jusqu’au bout pour sauver la rivière.
    En 2002, le gouvernement péquiste a offert une somme de 3,6 M$ aux promoteurs du projet. Un montant de 1,38 M$ en dédommagement pour les travaux déjà exécutés tels les plans et devis. Une somme de 1,9 M$ a aussi été versée aux actionnaires de Grade Trois-Pistoles soit André Boulanger, Jean-Marc Carpentier et SCP, pour les pertes de profits anticipés. Une somme de 300 000 $ a aussi été versée à Notre-Dame-des-Neiges pour les droits hydriques de la rivière.

    INFLUENCE
    Le journaliste du Devoir trace aussi un parallèle avec la firme retenue par les investisseurs, BPR Rivière-du-Loup et principalement son vice-président au développement des affaires, Jean D’Amour et le PLQ. « Je n’ai jamais demandé à M. D’Amour qu’il nous assiste au nom du Parti libéral. Son unique présence dans le dossier s’est effectuée à la demande même de BPR », soutient M. Leblond.

    Si le gouvernement va de l’avant avec un appel d’offres, c’est Hydro-Québec Distribution (HQD) qui sera chargée du dossier. Toutefois, tel que soulevé par Louis-Gilles Francoeur, le président d’HQD n’est nul autre qu’André Boulanger, l’ancien actionnaire principal à raison de 47% de Grade Trois-Pistoles. « C’est cet homme-là qui viendra apposer sa signature sur un éventuel contrat avec ses anciens partenaires », s’indigne Mikaël Rioux. Ce dernier entend donc lutter à nouveau contre le projet de minicentrale.

    Le regroupement « Oui à la rivière » a produit un vidéoclip de cinq minutes qui a été dévoilé mercredi. « Nous l’avons déjà fait parvenir aux ministres Béchard, Beauchamp et au premier ministre Charest. Nous y expliquons l’histoire de la centrale et surtout les résultats positifs de l’opposition qui rapporte plus que la minicentrale », souligne l’environnementaliste. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter la page Facebook du groupe : http://www.facebook.com/group.php?gid=57377258073.

    PROJETS
    Rappelons que le projet de minicentrale au fil de l’eau sur les chutes de la rivière Trois-Pistoles a vu le jour en 1997. Le dossier présenté par Grade Trois-Pistoles et qui semble repris par la MRC et son partenaire privé prévoit une production de 3,6 mégawatts. Le montage financier prévoyait à l’époque un investissement de l’ordre de 7 M$ auquel il faut aujourd’hui ajouter l’inflation et la hausse vertigineuse des coûts de l’acier.

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