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Projet de minicentrale : La MRC attend l’appel d’offres

durée 14 avril 2009 | 11h05
  • Trois-Pistoles - Hydro-Québec a reçu le feu vert du gouvernement du Québec pour aller de l’avant avec le dépôt de son dossier d’appel d’offres concernant des minicentrales hydro-électriques. La MRC des Basques s’attend à recevoir l’information liée à l’appel d’offres d’ici un mois.

    Sur les ondes de CIEL-FM, André Leblond, le préfet de la MRC qui pourrait agir à titre d’unique promoteur, n’a pas caché qu’un autre promoteur s’est manifesté et que la MRC entend bien aller de l’avant dans ce dossier.

    Si avec le départ du promoteur associé Invessor Capital, certains ont pu croire que le projet de minicentrale venait de fondre avec la glace des chutes, il en est donc tout autrement. Bien que la MRC entende privilégier un projet où elle serait seule promotrice, un autre partenaire privé s’est déjà manifesté.

    « Il faudra aller en soumission. Par contre, nous irons en soumission si après évaluation, les maires décident de ne pas y aller seuls, alors à ce moment-là nous irons en soumission », a expliqué le préfet de la MRC, André Leblond. Dès le dépôt de l’appel d’offres, la MRC se donne une période de 30 jours pour actualiser les coûts du projet, prendre connaissance des critères du dossier d’appel d’offres et présenter les différents scénarios au conseil des maires.

    Actuellement, la MRC des Basques ne connaît toujours pas les différents critères du dossier d’appel d’offres qui sera, selon toute vraisemblance, lancé d’ici la fin du mois ou tout au moins au début mai par Hydro-Québec Distribution. Des critères qui pourraient tout autant signifier la fin du projet comme le début des démarches de conception. « Il faut bien comprendre qu’Hydro-Québec n’a pas lancé son appel d’offres, mais a plutôt reçu le signal du gouvernement d’aller de l’avant dans ce sens », a précisé le préfet.

    La MRC et ses 11 municipalités pourront ensuite prendre conscience des critères formulés par la société d’État. La viabilité du projet et l’étude des bénéfices seront au centre de l’étude. Le montage financier ne sera donc pas effectué avant de connaître le prix du kilowattheure. « Après, il y aura des réunions de présentation publique, c’est bien évident, mais nous donnerons, avec les maires, l’information à la population », souligne le préfet.

    OPPOSITION
    Pour l’environnementaliste et chargé de projet du festival Échofête, Mikaël Rioux, il semble bien que malgré les victoires, les luttes citoyennes sont condamnées à se répéter. « C’est une grosse déception. On revient six ans après, comme si rien n’avait été fait, sans aucun respect des résultats de la lutte citoyenne », commente M. Rioux.

    Ce dernier rappelle qu’un dédommagement de l’ordre de 3,6 M$ a été versé aux différents promoteurs, dont 300 000 $ à la municipalité de Notre-Dame-des-Neiges pour les droits hydriques de la rivière. « Si on recommence, est-ce que ces gens-là vont rembourser cet argent? », se questionne l’environnementaliste.

    Il souhaite, si la MRC va de l’avant, qu’elle soit transparente dans ses démarches. Advenant la tenue d’une audience du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), le Comité « Oui à la rivière Trois-Pistoles » entend y présenter le mémoire du travail déjà effectué.
    D’ici là, l’environnementaliste propose d’autres pistes de solutions. Plutôt que l’érection d’une minicentrale qui marque le retour du privé dans la production hydro-électrique au Québec, Mikaël Rioux invite plutôt Hydro-Québec à investir dans un fonds régional d’investissement.

    « Plutôt que de subventionner des minicentrales, un fond récurant de l’ordre de 100 000 $ à 150 000 $ pourrait être réservé à démontrer à la population que oui la société est productrice d’électricité, mais qu’elle se soucie aussi des communautés en investissant dans des projets récréotouristiques qui mettraient en valeur les berges de rivières, plutôt que de les condamner à une exploitation qui au final, produit peu d’électricité », soutient-il.

    commentairesCommentaires

    8

    • BD
      Bertin Denis
      temps Il y a 15 ans
      J'ai vécu depuis le début des années 1990 des transfers de responsabilité de la part du gouvernement du Québec vers les municipalités. Chaque fois il s'agissait de nouveaux devoirs sans financement ou presque pour la plupart ou s'il y en avait ce n'était que pour mettre une structure ou un plan en marche. Depuis toutes ces années les conseils municipaux font des pieds et des mains pour joindre les deux bouts sans outrepasser la capacité de payer de ses contribuables. Comment se fait-il que nos fameux combattants populaires ne mettent pas autant d'énergie à dénoncer les augmentations de coûts que ce qu'ils mettent à combattre une source de revenu si indispensable à notre existence en tant que communauté.
    • E
      emilioz
      temps Il y a 15 ans
      Pour repondre à M.Denis,le gouvernement à transferer des pouvoirs aux regions à la demande de celles-çi,dans le temps on disait decentralisation.Avec le resultat qu'on se trouve à faire fonctionner une MRC qui coute très chere en dedoublement de responsabilités.Une MRC qui veut jouer aux affaires qui me semble n'est pas son rôle.Une structure qui m'apparait outrepasser ses fonctions.Tenons nous bien renseigner pour pouvoir bien prendre les bonnes décisions.
    • BD
      Bertin Denis
      temps Il y a 15 ans
      Cher emilioz. J'ai beau chercher à me renseigner, je n'ai pas encore trouver de raisons rationnelles d'empêcher le fait de pouvoir placer un outil qui capte l'énergie d'une rivière qui passe gratuitement sous nos yeux. Quand je recule dans notre histoire locale, je m'aperçois que cette énergie est la même qui a permis à l'époque de mettre en marche les premières entreprises de services et les premières industries qui ont apporté la richesse et le développement et mises la région sur la carte. À partir du moment ou cette énergie a été abandonnée ou remplacée l'économie s'est mise à stagner et à décroitre pour en venir à l'espèce de dortoir pour personnes âgées qu'est devenu Trois-Pistoles. Si ce n'était de la production agricole dans cette MRC pour mettre en valeur notre ressource de base qu'est le sol,il n'y aurait pas beaucoup d'argent neuf dans la région. Je pense toujours que le projet de mini-centrale est le bienvenue à condition qu'il rapporte quelquechose de positif et que les avantages dépassent les inconvénients. Il faut bien s'attendre à ce que la construction d'un tel équipement lève un peu de poussière.
    • E
      emilioz
      temps Il y a 15 ans
      M.Denis votre point de vue est interessant mais quelque peu anachronique.Dur de comparer la situation actuelle avec ce qui se faisait voilà 50,60 ans.Ah la nostalgie du bon vieux temps.Ceci dit je ne suis pas systématiquement contre la mini-central,j'en ai contre l'aveuglement de nos elus.Des elus qui se prennent pour des hommes d'affaires avec l'appât du gain qui vont avec.On parle içi d'un investissement de quelque dizaine de millions de dollars.Vous l'avez dit vous-même M.Denis,les municipalités peinent à faire balancer leurs budgets,nous donnons beaucoup trop en quote-part que ce qu'on en retire.Regarder comment les matières residuel sont gerées.Cela coute une fortune et c'est une autre MRC qui en profite.Dernière chose, le mouvement de protestation qui s'etait élevé en 2004 était orchestré pour la plupart par des jeunes de la région.Faudrait peut-être les ecouter.Eux-autres representent l'avenir.Eux-autres representent la vrai richesse pour nos région.
    • BD
      Bertin Denis
      temps Il y a 15 ans
      Émilioz je suis intrigué par votre allusion aux matières résiduelles. De quelle façon vous trouvez qu'une autre MRC en profite? Ce n'est sûrement pas parce qu'ils enfouissent nos déchets.
    • E
      emilioz
      temps Il y a 15 ans
      je suis de la MRC des basques,mes taxes d'ordures ont augmentées de 30%,le service est au deux semaines,on paye pour faire enfouir à rivière aux vases(ecologique ça????),tout ça pour produire du bio-gaz dont Riv-du-loup sera seule benifiaire.Je pense qu'on s'est fait flouer pour ne pas dire fou...r.
    • BD
      Bertin Denis
      temps Il y a 15 ans
      Là emilioz c'est moi qui va vous renseigner, je suis administrateur à Récupération des Basques. L'augmentation des coûts des matières résiduelles vient justement des transfers de responsabilités effectués par le provincial. Lors de la réalisation du plan de gestion des matières résiduelles 2003/2008 que la MRC a dû effectuer, les maires ont accepté de mettre en place des équipements et des façons de faire pour réduire substentiellement la partie déchet par rapport à la partie récupérée. Pour ce faire les maires ont forcé Récupération des Basques à se relocaliser et améliorer leur mode de ceuillette et de tri. Ils ont établi un écocentre qui coûte les yeux de la tête mais qui donne un service extraordinaire. Ils ont joint à l'effort des activités de sensibilisation de d'information. En contre parti le gouvernement du Québec avait promis de mettre en place une redevence sur les revenus de consigne, une taxe aux entreprise qui font du suremballage et sur les médias qui créent des résidus comme les journaux et les revues. La MRC a exécuté sa partie du contrat et de belle façon puisque nous avons amélioré de façon importante notre diversion des matières de l'enfouissement vers la récupération. Sauf que du côté du gouvernement la fameuse redevance qui devait rentrer à partir de 2004 et couvrir ces dépenses ne fût pas au rendez-vous. Résultat c'est les citoyens qui supporte en attendant. C'est ce que je voulais faire ressortir dans ma première intervention.
    • J
      Johanne
      temps Il y a 15 ans
      Belle discussion, j'apprends plein de choses. Deux côtés qui se parlent avec civilité, ca fait du bien.
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