Les éluEs du Bas-Saint-Laurent sont unanimes : « Il faut que ça bouge »
La Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent (CRÉBSL) presse le gouvernement du Québec d’agir en ce qui concerne les leviers financiers en support à la situation économique actuelle. La CRÉBSL dénonce surtout la lenteur avec laquelle s’adapte, principalement, le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) aux réalités régionales, ce qui provoque l’inquiétude unanime auprès des éluEs du Bas-Saint-Laurent.
« Nous manifestons fortement auprès du gouvernement du Québec l’urgence d’agir pour mettre en place des outils qui répondent réellement aux besoins des entreprises en difficulté. Nous voulons leur donner l’oxygène nécessaire pour affronter la crise actuelle, notamment en forêt, et nous sommes sans réponse, depuis trop longtemps, face à nos revendications », s’exclame le président de la CRÉBSL, Michel Lagacé.
Les revendications sont nombreuses
Depuis bientôt deux ans, la CRÉBSL désire favoriser la signature d’une entente spécifique pour supporter l’innovation des entreprises de la région en terme de développement de produits et de nouveaux procédés. Rien n’est réglé depuis ce temps malgré l’insistance des éluEs régionaux d’obtenir l’acceptation du dossier par le MDEIE. Le financement nécessaire de 200 000 $ est disponible à la CRÉBSL, mais le dossier n’est toujours pas réglé et les entreprises voulant obtenir cette aide sont en attente.
Concernant le programme RENFORT, les entreprises régionales, notamment dans le domaine forestier, ne répondent pas aux critères d’admissibilité car ceux-ci sont trop sévères. Ces derniers rendent les entreprises inadmissibles au programme et plusieurs d’entres elles demeurent dans une situation précaire puisqu’elles n’ont pas la liquidité nécessaire pour répondre aux exigences. La CRÉBSL est toujours en attente des modifications afin que ces entreprises puissent bénéficier du programme.
La CRÉBSL travaille intensément depuis les derniers mois à sensibiliser le gouvernement à adapter les crédits d’impôt aux réalités régionales et de lever rapidement le voile sur la fin du programme annoncée pour 2010. Les entreprises, les financières et les bailleurs de fonds sont inquiets devant ces inconnues. Il y a aussi, dans ce dossier, urgence d’agir, car il en va de la survie de plusieurs entreprises.
Finalement, la CRÉBSL rappelle que le retour des Fonds de diversification représenterait pour la région un outil simple qui répondrait aux besoins des promoteurs et qui supporterait aussi le démarrage d’entreprises et le développement de la R & D en région. Faisant fi des succès engendrés antérieurement, le gouvernement utilise les FIER-régions pour remplacer les Fonds de diversification. Les FIER-régions sont non seulement peu implantés, mais ils ne répondent pas à certains besoins spécifiques régionaux. « Pourquoi donc cesser d’utiliser un levier qui a fait ses preuves ? », affirme le président.
Dans tous les cas, il est impensable d’attendre aussi longtemps pour obtenir les réponses. « Nous voulons les moyens adéquats pour assurer le développement économique de la région, l’innovation de nos entreprises, et dans certains cas, la survie de celles-ci. », précise monsieur Lagacé. L’urgence d’agir fait l’unanimité chez les membres du conseil d’administration de la CRÉBSL : « Le message est clair, il faut que ça bouge, et ce, rapidement !», concluent-t-ils.
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