Les quatre dirigeants de Fraser Papers se sont partagé 1,5 M$ en salaires et bonus en 2008
Un document rédigé par le syndicat américain United Steelworkers dévoile que les quatre têtes dirigeantes de l’entreprise Fraser Papers ont encaissé collectivement plus de 1,5 M$ US en salaires et bonus pour l’année 2008.
Une réalité que certains considèrent comme absurde, tandis que la compagnie menace d’abolir 200 des 450 emplois à l’usine d’Edmundston dès le 8 juin et qu’à l’usine de Madawaska, ce sont 130 des quelque 700 salariés qui se retrouvent depuis peu en congé forcé.
« Pourquoi serions-nous ceux qui doivent écoper des mauvaises décisions des dirigeants, lorsque ceux-ci empochent des bonus représentant dans certains cas plus de 50 % de leur salaire annuel? C’est insensé! », a critiqué un employé de l’usine d’Edmundston, qui préfère taire son identité.
Les quatre dirigeants en question sont Peter Gordon (chef de la direction), Jeffrey Dutton (président et chef d’exploitation), Glen McMillan (chef à la direction financière) et William Manzer (vice-président senior).
Selon le document, la rémunération annuelle de ces derniers varie entre 225 000 $ et 325 000 $, tandis que les bonifications sont de l’ordre de 67 500 $ à 162 500 $. Tous ces montants sont en dollars américains.
« Ça fait des années que les dirigeants coupent non seulement dans nos salaires, mais aussi dans nos conventions collectives. C’est injuste! À chaque crise qui survient dans l’industrie des pâtes et papiers, on nous demande de faire des sacrifices pour sauver l’entreprise et nos emplois. Mais quels efforts font ces gens? », se questionne l’employé.
Fraser Papers affirme qu’elle se trouve présentement dans une situation précaire. La compagnie soutient qu’elle doit trouver le moyen de réduire ses dépenses de 17 M$ cette année afin d’éviter les mises à pied et de reconquérir sa compétitivité.
« Une partie de l’argent nécessaire pour assurer la survie de nos emplois se retrouve dans ces salaires et bonis! », a fait valoir l’employé. Avant d’aller sous presse, le journal a tenté sans succès de rejoindre un représentant de la direction de Fraser Papers, au siège social de la compagnie, à Toronto.
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