Deux centres d’appels téléphoniques pour la région
Rivière-du-Loup - Le débat entre quatre des huit candidats le mardi matin 9 juin a été intéressant à plusieurs points de vue. L’un de ceux-là est sans conteste le dossier des centres d’appels téléphoniques qui pourraient voir le jour à Trois-Pistoles et à Ville Dégelis. À la clé, des centaines d’emplois pour deux des plus pauvres MRC du Québec.
Une information que n’a pas niée le principal intéressé, le directeur général et planificateur stratégique pour l’entreprise Stellar, Serge Audet. Actuellement, l’entreprise est à la recherche d’un local de 8 000 à 10 000 pieds carrés. Un des atouts de Trois-Pistoles serait la disponibilité de la main-d’œuvre.
Il faut aussi comprendre qu’en région, le déplacement d’employés vers des firmes concurrentes est plutôt rare. La formation de personnel est un investissement important et la rétention des employés est un facteur non négligeable pour l’entreprise. L’entrepreneur trouve en Trois-Pistoles et la région environnante un potentiel de 1 800 travailleurs.
Dégelis a été choisi pour être un centre bilingue et sa proximité avec le Nouveau-Brunswick n’y est pas étrangère. Quant à Trois-Pistoles, il s’agirait d’un centre d’appels de 100 à 150 employés. Ce dernier serait destiné à une clientèle ne désirant faire affaire qu’en français. « Il ne s’agit pas d’un centre de télémarketing, mais d’un centre de services, comparable à celui d’un service après-vente, qui serait basé dans les Basques plutôt qu’en Inde », souligne le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux.
Depuis le lundi 13 avril, date de sa première visite, M. Audet s’est présenté à deux autres reprises sur le territoire. Il y a notamment rencontré les représentants du CLD des Basques, de la SADC des Basques, le démarcheur économique Bruno Gagnon, le candidat libéral Jean D’Amour et des représentants de la Ville. « M. Audet nous a alors fourni ses demandes. Il nous a demandé ce que nous pouvions faire », raconte M. Rioux.
Déjà trois sites pour héberger les futurs locaux ont été repérés et présentés à l’entreprise, soit le deuxième étage des Galeries de Trois-Pistoles, Distribution Paul-Émile Dubé et le Légumier des Basques. « Actuellement, il n’y a rien de signé. Il s’agit d’espaces libres qui se veulent au plus offrant, le moins coûteux. Nous lui avons donc fourni tout le détail des analyses d’architectes et l’offre est actuellement sur son bureau », souligne M. Rioux.
Seulement, selon le maire de Trois-Pistoles, une exigence doit être obligatoirement remplie pour permettre l’établissement de l’entreprise : des contrats fermes d’une durée de 5 à 10 ans, ce qui serait une question de semaines. Ce dernier est conscient que la campagne électorale bat son plein et qu’une telle médiatisation favorise le candidat libéral. Toutefois, il a tenu à rappeler que le projet n’est pas un canular ou une annonce purement électoraliste et que le projet chemine bien.
Tant le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, qui est aussi président du Parti libéral du Québec dans le comté de Rivière-du-Loup, que M. Audet ont tenu à souligner l’implication du candidat libéral. D’ailleurs sur les ondes de CIEL-FM, M. Audet a mentionné : « C’est Jean D’Amour qui m’a interpellé lorsqu’il a vu dans les quotidiens notre annonce de la création de 1 500 emplois. (…) De là, Jean m’a mis en relation avec des gens d’affaires de la région ».
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