Minicentrale dans Les Basques : Les élus misent sur la fierté du milieu
Le site est attenant à un terrain historiquement consacré à l’industrie lourde situé près du sault Brown de la rivière Trois-Pistoles, aujourd’hui occupé par l’usine Tembec et autrefois par l’usine laitière Purdel.
Par ce geste symbolique, les élus municipaux de la région des Basques voulaient souligner que depuis plus d’une centaine d’années, des bâtisseurs ont développé la région à partir de ce site industriel. Un barrage de la compagnie forestière Brown était même présent à cet endroit.
En développant ce projet hydroélectrique, les élus municipaux sont d’avis que la région des Basques est capable de se prendre en main, sans subvention, et de créer de la richesse afin de dynamiser leurs communautés.
« La région des Basques a été bâtie par des gens travaillants et fiers, et c’est en misant sur ces valeurs que nous soutenons ce projet collectif. Ce projet va nous appartenir, il va créer de la richesse dans les Basques et au Québec, tout en produisant une énergie propre achetée à un prix avantageux par le client le plus fiable de la province, soit Hydro-Québec », souligne le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis.
Nouvelle proposition d’appui
Les actionnaires de la compagnie Grade Trois-Pistoles inc., qui détiennent notamment les autorisations environnementales ainsi que les plans et devis d’un projet pour le site Brown, ont accepté par une résolution unanime de permettre à la MRC d’utiliser sans frais leurs données techniques afin que celle-ci puisse déposer une proposition à Hydro-Québec.
Rappelons que la MRC des Basques déposera cet automne son projet hydroélectrique dans le cadre du Programme d'achat d'électricité provenant des petites centrales communautaires.
Les actionnaires de la compagnie ont également accepté, sans compensation, de renoncer à leur droit de premier refus afin de permettre à la MRC de réaliser son projet sur le site. Ce droit avait été accordé par le gouvernement du Québec en 2003 alors qu’il s’était porté acquéreur du site Brown.
600 000 $
Enfin, les actionnaires ont offert à la MRC la possibilité d’acquérir, si elle le désire, toutes ses études et autres documents de la compagnie pour une somme à négocier ultérieurement, celle-ci étant limitée à un maximum de 600 000 $. Bref, si le projet était retenu par Hydro-Québec et si la MRC allait de l’avant, la MRC demeurerait donc libre de concevoir son propre projet en réalisant ses propres études ou d’acquérir le projet de la compagnie.
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