Les efforts de relance de Fraser Papers vont bon train
Edmundston - Les efforts de relance de Fraser Papers vont bon train. Selon le directeur des opérations de l’Est pour Fraser Papers, Jean-Pierre Benoît, la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers pourrait ne plus être nécessaire très bientôt.
Paralysée par un manque de liquidités, la compagnie s’est placée sous la Loi des arrangements avec les créanciers en juin dernier. Cette démarche lui a évité la faillite.
Depuis, l’entreprise est en pleine restructuration. Vendredi, elle doit se présenter devant un juge représentant les tribunaux canadien et américain dans cette affaire, afin de demander une extension de sa protection contre les créanciers.
« Cette démarche peut paraître négative, mais elle ne l’est pas, au contraire. Le 23 octobre, nous étions supposé démontrer au juge nous en sommes dans notre plan de relance. Nous allons demander un délai jusqu’au 30 novembre, parce qu’à ce moment, non seulement nous pourrons présenter un compte-rendu, mais nous pensons que nous aurons en plus réussi à nous entendre avec nos créanciers », a expliqué monsieur Benoit.
Fraser Papers possède deux papetières, quatre scieries et deux usines de pâtes à papier, dont celle d’Edmundston. Elle procure de l’emploi à environ 2 300 personnes dans l’ensemble de ses installations, qui sont situées au Canada et aux États-Unis.
La compagnie accumule les déficits depuis quatre ans. Il y a quelques mois, ses dirigeants faisaient savoir qu’à Edmundston seulement, pour se sortir la tête de l’eau, il lui fallait réduire ses coûts annuels d’exploitation de 17 M$.
Elle devait aussi 73 M$ dans la caisse de retraite de ses employés d’Edmundston. À ce chapitre, dans l’ensemble de son réseau, elle devait rembourser 171 M$.
Selon Jean-Pierre Benoit, la santé financière de l’entreprise s’est grandement améliorée au fil des dernières semaines. À Edmundston, elle a notamment pris du mieux grâce aux concessions faites par les employés. La province a aussi accepté d’augmenter les allocations de bois de la compagnie sur les terres de la Couronne et de réduire ses coûts d’énergie.
Monsieur Benoit a dit avoir confiance en l’avenir de la compagnie, même si elle doit faire face à un autre problème ces temps-ci : la valeur à la hausse du dollar canadien, comparativement à la devise américaine. « Toutes nos ventes se font en dollars, alors la situation à un impact négatif sur nos affaires, c’est certain », a-t-il mentionné.
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