Rivière-du-Loup • Lundi, une vingtaine d’agriculteurs du Syndicat de base de l’UPA de la rivière Verte se sont rendus au bureau du député de Rivière-du-Loup, Jean D’Amour, pour lui indiquer que les agriculteurs sont inquiets de certaines modalités du renouvellement de l’entente sur La Financière agricole du Québec.

Pour Gilles Guimond, président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, « Le renouvellement de l’entente sur La Financière agricole répond à plusieurs demandes du monde agricole, mais certaines modalités pourraient affecter le développement de certaines productions agricoles ». Gilles Guimond craint que les mesures de plafonnement imposées à toutes les

entreprises de toutes les productions viennent limiter l’approvisionnement et le développement des productions bovines et ovines, notamment ce qui pourrait avoir un impact indirect sur les entreprises de transformation. « Notre centre de transformation des viandes au Bas-Saint-Laurent a notamment besoin d’agneaux et nous ne pourrons pas développer », précise M. Guimond.

Et ces modalités toucheront plus durement les régions, là où il existe moins de possibilités de cultures. Selon le président de l’UPA, certaines modulations par production ou par région devraient être prévues, notamment pour l’exigence que les animaux assurés soient nés et élevés au Québec, ce qui pourrait nuire à l’approvisionnement dans les productions comme le bovin où nous sommes loin de l’autosuffisance. Les mesures de réduction pour les entreprises moins productives auront aussi un effet sur toutes les productions en baissant le coût de production estimé et, conséquemment le soutien aux entreprises.

Parmi les éléments positifs, l’UPA note l’enveloppe globale annuelle de 650 M $, le maintien du régime de sécurité du revenu basé sur les coûts de production et l’accès à une sécurité du revenu pour toutes les productions agricoles. Concernant l’enveloppe de 650 M $, les agriculteurs présents au bureau du député Jean D’Amour y voient cependant une diminution de l’aide financière accordée. Ceux-ci soutiennent que l’an dernier, la Financière agricole a plutôt disposé d’un montant de 700 M $.
L’UPA va transmettre ses observations au ministre de l’Agriculture, Claude Béchard, incessamment.